Parmi tous les films primés au Palmarès de Gerardmer 2016, on retrouve Jeruzalem, et son prix du jury ex-aequo avec Evolution, et, pour tout vous dire, cela a surpris plus d’un observateur ! Nouvelle proposition de film en Found Footage, qu’est-ce que JeruZalem apporte de si particulier au genre ? Hélas pas grand chose…
Sysnopsis
Deux jeunes américaines partent en vacances à Jérusalem lors du Yom Kippour.Mais cette escapade va se transformer en véritable cauchemar quand l’une des portes de l’enfer va s’ouvrir. Le jour du Jugement dernier a sonné…
Critique du film
Sans être un grand connaisseur, j’ai quand même vu pas mal de films de genre et je peux prétendre avoir une connaissance de base sur le sujet. Des films en Found Footage, j’en ai vu quelques-uns depuis Le projet Blair Witch, principalement parmi les films bénéficiant de critiques élogieuses. Par exemple, je n’ai jamais vu un Paranormal Activity…
Le concept du Found Footage ne m’est pas inconnu, et lorsqu’un film, dans son genre, est efficace, j’arrive assez facilement à l’apprécier et à prendre du plaisir. C’est exactement ce qu’il s’est passé avec JeruZalem. Les réalisateurs du film, les Frères Doron et Yoav Paz, s’inspirent du concept des “Google Glass” pour leur film d’horreur. Le rendu est est plutôt efficace et assez drôle. On sent bien que le film est destiné à une cible plutôt adolescente, mais c’est bien foutu et les images sont plutôt belles. Dans la première partie du film, on découvre une ville de Jérusalem particulièrement belle et on se dit qu’on aimerait découvrir ses nombreuses ruelles.
Au cours de l’un de ses premiers essais de ses lunettes connectées,, lorsqu’elle encore dans son appartement, le personnage de Sarah lance un jeu-vidéo dans lequel elle doit tuer des zombies ou autres créatures à coup d’épée. Lorsque celle-ci est dans une situation “inappropriée”, elle reçoit des messages plein d’amour de son père qui la voit encore comme une petite fille… facile mais diablement efficace. Visuellement, il est assez difficile d’aborder l’hyper-connexion aux smartphones qui touche de plus en plus de gens. L’utilisation de lunettes connectées permet de jouer avec le sujet intelligemment et plus d’une fois on voit que le personnage “ne vit pas pleinement” ce qu’il y a en face d’elle, trop focalisée sur les infos affichées par ses lunettes.
Le background du film, mêlant religion et porte des enfers, est lui aussi simple et efficace. Et si les personnages ne sont pas les plus consistants du monde, ils représentent de façon plutôt juste une grande majorité des gens qui voyagent aujourd’hui. Bref, vous l’avez compris, de nombreux aspects du film sont plutôt emballants, et même si cela reste une série B sans grande ambition, j’ai pris beaucoup de plaisir à la suivre… jusqu’à ses 20 dernières minutes.
Dans la dernière partie du film, quasiment tout est raté. Il y a toujours de bonnes idées, mais elles sont mal exploitées. Les situations sont grotesques, parfois ridicules. La fameuse séquence de découpages de zombies à l’épée tant attendue semble montrer le bout de son nez et est finalement totalement sous-exploitée. Seule la toute dernière séquence du film, et le dernier plan, permettent de conclure le film en beauté, mais le mal est fait. Alors que toute avait plutôt bien commencé, cette dernière partie tire vers le bas ce film au potentiel évident.