#Cannes2016 Critique de The Last Face de Sean Penn

© Mars Films

En 2007, Sean Penn avait fait sensation avec « Into The Wild », avec notamment Kristen Steward, adaptation du récit « Voyage au bout de la solitude ». On attendait beaucoup de la présentation de « The Last Face » en compétition officielle. Le film a fait l’objet du plus mauvais buzz de cette année….Et on est d’accord !!

Synopsis

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Au Libéria, pays d’Afrique ravagé par la guerre, le docteur Miguel Leon (Javier Bardem), médecin humanitaire, et le docteur Wren Petersen (Charlize Théron), directrice d’une ONG, tombent passionnément amoureux l’un de l’autre.
S’ils sont tous les deux engagés corps et âme dans leur mission, ils n’en sont pas moins profondément divisés sur les politiques à adopter pour tenter de régler le conflit qui fait rage.
Ils devront surmonter leurs clivages et le chaos qui menace d’emporter le pays tout entier – sous peine de voir leur amour voler en éclats…

Critique

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Tout commence très mal pour « The Last Face », le texte introductif compare un conflit de guerre à un amour impossible entre deux êtres. Cette comparaison sera le leitmotif du film. C’est d’une part extrêmement choquant, et surtout très prétentieux. Les plans mélangent ainsi des images de conflits de guerre à celles du couple Bardem-Theron en train de se lover dans leur résidence de vacances.

Sean Penn est dans la surenchère permanente de chair. On voit abominablement des gens se faire massacrer, des corps à foison, des opérations difficiles, tout cela pour un récit qui n’en vaut pas la peine. C’est à la limite du supportable. Cette vision réaliste dessert ce film qui tente de choquer pour pallier son manque de créativité.

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Les scènes qui concernent le couple sont tournées comme une pâle imitation de Terrence Malick. Nul doute que Sean Penn a essayé de présenter une copie médiocre de « Tree of Life », dans lequel il apparait et qui a obtenu la palme d’or à Cannes. Néanmoins, il ne met aucune poésie dans ses plans longs et décousus qui ne signifient au bout du compte pas grand chose.

L’apparition des acteurs français Jean Reno et Adèle Exarchopoulos sont sous-exploités. Ils sont pris pour des caricatures de frenchies, pantins du casting américain.

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Le seul point positif pourrait être la façon dont est filmée Charlize Theron, dont la plastique est sublimée. On sent que le réalisateur, encore en couple avec elle au moment du tournage, a souhaité la mettre au centre de l’image.

« The Last Face » est donc un film fade dont il ne reste rien dès la sortie de projection. On préfère se tourner vers la production Netflix « Beasts Of No Nation » qui évoque le conflit au Nigéria.

Antoine Corte

 

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