Beaucoup avaient enterré Stallone, et pourtant après une longue traversée du désert, la star déchue avait effectué un retour gagnant avec un superbe Rocky Balboa qu’il avait écrit et réalisé en plus d’assurer le rôle titre, et qui lui permettait de signer un vrai grand film qui recollait avec l’essence de la saga, du coup deux ans plus tard on était moins surpris de le voir réanimer avec sauvagerie la saga Rambo avec John Rambo qui s’imposait comme un deuxième tour de force consécutif . Après ces deux succès critiques et publics qui ont redoré son blason et lui ont forgé une crédibilité de réalisateur, Stallone revient avec un nouveau film d’action The Expendables, et autant dire qu’on l’attendait pas qu’un peu . Réunissant un casting hallucinant composé de pas mal des gros bras les plus charismatiques du cinoche d’action des 80’s à maintenant : Jason Statham, Jet Li, Dolph Lundgren, Randy Couture, Steve Austin…et même le temps d’une scène, Stallone , Bruce Willis et Arnold Schwarzenegger. The Expendables promettait d’être un hommage jouissif au cinéma d’action des années 80 et on faisait une confiance aveugle à Stallone pour orchestrer tout ça .
Au final The Expendables ne déçoit pas, si le film a quelques défauts que l’on va évoquer, la générosité et la sincérité de l’ensemble compensent largement le tout et le plaisir à la vision du film fut pour ma part total .
On pourra reprocher à Sly de sacrifier les personnages secondaires ou de les cantonner à des rôles mineurs même s’il s’arrange pour offrir à chacun son moment de gloire dans le film.
On peut aussi lui reprocher un scénario assez basique, qui reprend divers archétypes du genre , mais en même temps il le fait plutôt bien et sans cynisme, il parvient quand même à créer des enjeux solides et instaurer un peu d’humanité dans la machine ( il utilise une fois de plus la femme comme figure rédemptrice, visiblement c’est quelque chose qui lui est cher ) , et de ce fait un peu plus de fond qu’en apparence .
Sinon ce tableau de persos qui sont pour la plupart des pures gueules, des têtes brulées bien badass, est hautement réjouissant, il y a un coté films de potes, qui offre un plaisir contagieux pour le spectateur, entre les clins d’œil aux passés respectifs des acteurs, quelques punchlines tripantes et les vannes qu’ils se lancent entre eux, l’ambiance décontractée tranche avec les scènes d’action et permet au film d’avoir un bon équilibre .
S’ils sont tous en forme et motivés pour cette grand messe, au vu de leur expositions plus ou moins grandes dans le film, certains acteurs s’imposent plus que d’autres, Stallone bien sur mais aussi Jason Statham qui est au top, Dolph Lundgren qui a sacrément ramassé mais s’avère bien tripant…Enfin, la fameuse scène qui réunit les 3 Action Man les plus célèbres de la planète à savoir Stallone, Bruce Willis et Arnold Schwarzenegger bien que courte s’avère très sympathique .
Mais The Expendables est avant tout un film d’action sans concessions bourré de testostérone et foutrement jouissif dans son spectacle, Stallone sait filmer comme il se doit tout en livrant un spectacle qui a de la gueule et du répondant, et on prend un pied pas possible lors de certaines séquences . Notamment la première escale de Stallone et Statham à Vilena et un final de 20 minutes ou explosions, bagarres et sang sont au rendez vous…
The Expendables est un hommage furieusement jouissif, assurément sincère à une époque clé mais révolue du cinéma d’action, rien que pour ça : Merci Sly !