Analyse et explication de Black Mirror Saison 7

Black Mirror Saison 7 Eulogy avec Paul Giamatti

L’œuvre et son univers

Deux ans après une saison 6 qui avait laissé un goût amer dans la bouche des fans, Charlie Brooker nous offre enfin ce qu’on attendait : du vrai Black Mirror. Cette septième saison, disponible depuis le 10 avril 2025 sur Netflix, marque un retour aux sources spectaculaire pour l’anthologie britannique qui avait perdu de sa superbe.

Six épisodes composent cette nouvelle salve, d’une durée variant de 46 à 90 minutes, tous interdits aux moins de 16 ans – un bon présage pour retrouver cette noirceur qui faisait le sel des premières saisons. Brooker semble avoir pris très à cœur les critiques acerbes essuyées après les saisons 5 et 6, nous proposant des récits qui nous glacent à nouveau le sang tout en explorant des territoires émotionnels inattendus.

Cette saison s’articule comme à l’accoutumée autour de l’humanité face à la technologie, mais avec une approche résolument plus mature et nuancée. On retrouve enfin des réflexions profondes sur nos relations, notre mortalité et ce qui nous définit vraiment en tant qu’êtres humains.

A la fin du visionnage, on est ravi sur cette saison de retrouver cette recette qui marie le drame humain et la satire technologique sans sacrifier l’un pour l’autre. Brooker a compris que la meilleure façon de nous terrifier, ce n’est plus de nous montrer des robots tueurs, mais de nous confronter à nous-mêmes dans des situations où la technologie révèle nos faiblesses les plus intimes.

Cette saison pose des questions dérangeantes : jusqu’où sommes-nous prêts à nous endetter pour sauver ceux qu’on aime ? Que devient notre identité quand elle est numérisée ? Peut-on aimer une IA ? Ces interrogations résonnent d’autant plus fort qu’elles s’ancrent dans notre réalité immédiate – ChatGPT, les abonnements streaming, la médecine personnalisée… tout y est.

Black Mirror Saison 7 Affiche USS Callister

On pourrait même se demander si cette saison ne marque pas un tournant générationnel. Là où les premières saisons nous prévenaient des dangers à venir, la saison 7 nous dit : « C’est trop tard, on y est déjà. Maintenant, comment on fait pour rester humains ? »

Cette série mérite (à nouveau) notre attention parce qu’elle prouve qu’elle peut encore créer des histoires qui nous émeuvent et nous transforment. Après avoir vu certains épisodes, on ne regarde plus son téléphone de la même façon, on ne considère plus ses relations virtuelles avec la même légèreté. Et ça, c’est exactement ce qu’on attend d’un grand Black Mirror.

Comme d’habitude, cette analyse sera 100% spoilers !

Lire la suite : Analyse de l’épisode Common People (Des gens ordinaires)

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