Fight Club : analyse et explication de la fin du film

Pamphlet ou satire ?

Le propos de Fight Club, principalement dans les déclarations de Tyler Durden, est corrosif et intransigeant vis-à-vis de la société de consommation, et plus largement sur le système financier capitaliste. Il y est question d’aliénation par la propriété, par le travail, par la publicité… La machine publicitaire et les normes qu’elle impose sont des cibles privilégiées des attaques de Tyler, à la fois lorsqu’il s’agit de la question de la représentation du corps, mais également au sujet des « injonctions à consommer ».

Le cynisme est lui aussi malmené, notamment lorsque le narrateur explique son activité professionnelle à sa voisine d’avion, et lorsqu’il évoque les objets et personnes à « usage unique » qui émaillent ses trajets. Comment ne pas y voir une expression de l’utilitarisme poussé à son paroxysme ? Si Fight Club frappe juste et fort sur les dérives du système consumériste, il le fait également au sujet des dérives sectaires du Projet Chaos, notamment de ses mantras, dont le fameux « Son nom était Robert Paulson… ». Le conditionnement est lui aussi évoqué singulièrement lorsque le narrateur cherche à dénoncer les agissements de Tyler à la police et qu’il se retrouve en face de fidèles du Projet Chaos prêts à intenter à l’intégrité physique de leur leader pour l’empêcher de s’auto-dénoncer.

Comme pour tout parcours initiatique, Fight Club est un film sur le passage à l’âge adulte, et donc sur l’adolescence, ou plus exactement ici : une satire sur l’adulescence. Le narrateur appartient à cette catégorie de trentenaire n’arrivant pas à passer un cap. Il évoque longuement la problématique de l’absence du père avec Tyler pour justifier le fait qu’il n’ait pas besoin/envie d’entretenir de relation(s) amoureuse(s), la relation amour/haine avec Marla est d’ailleurs assez parlante. Son alter-ego, Tyler, représente tout ce qu’il pourrait être s’il avait la volonté et/ou le courage de l’être, mais il lui faudra passer par la schizophrénie, le terrorisme et un pseudo-suicide, pour enfin prendre sa vie en main et accepter de devenir un adulte.

Conclusion : La suite de fight club ?

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