En compétition officielle au dernier festival de Cannes, l’ivresse de l’argent sort le 23 janvier en France.
Synopsis
Youngjak est le secrétaire de Madame Baek, dirigeante d’un puissant empire industriel coréen. Il est chargé de s’occuper des affaires privées de cette famille à la morale douteuse. Pris dans une spirale de domination et de secrets, perdu entre ses principes et la possibilité de gravir rapidement les échelons vers une vie plus confortable, Youngjak devra choisir son camp, afin de survivre dans cet univers où argent, sexe et pouvoir sont rois…
Critique
En premier lieu, déception à la sortie du film: en effet, j’avais imaginé tout autre chose en lisant le synopsis officiel. Je m’attendais à un film style le Parrain, entre la mafia, l’argent, la vengeance et le pouvoir. Pas du tout. La morale de la famille est certes douteuse (corruption), l’argent est sale. Mais rien à voir avec un film sur les « affaires de la famille ».
Quant aux secrets, il y en a un et un seul: le patriarche a une liaison avec la bonne. Quel secret…! Bien vite éventé d’ailleurs. En résumé, le secrétaire fait le porte-valise de la famille pour remettre l’argent et corrompre des magistrats entre autres. Il a le droit de se servir un peu dans la chambre forte remplie de billets du sol au plafond. Mais sa conscience lui dit qu’il n’est pas comme ça. Voilà pour le côté moraliste. Il se fait aussi dragué par la fille de la famille et violée par sa patronne. Dur boulot qu’est le sien, surtout quand on voit sa boss…Ça c’est pour le côté sexe.
Le plus gros de l’intrigue se résume en fait à la révélation de la liaison de la bonne et du chef de famille qui décide de tout quitter pour elle. En fond, le fils a des problèmes avec la justice. A part ça, on ne retient pas grand-chose du film. Le rythme est très lent, trop lent. Le réalisateur veut dénoncer une certaine société coréenne, très riche, pourquoi pas. Mais on s’ennuie. Heureusement, l’aspect esthétique est parfait: de très belles images, un décor luxueux et épuré. Les personnages ne sont pas particulièrement attachants hormis la fille, caution morale de la famille. Le détail sympa: ils ont toujours un verre à la main, donc on ne peut pas les détester complètement. Le secrétaire est assez énervant avec ses problèmes de conscience, qui ne durent pas longtemps cependant. Heureusement, il finit par faire quelques choses de bien avec cet argent. Donc tout est bien qui finit bien… (Enfin pas pour tout le monde !)
Un film pas mauvais, mais pas une réussite non plus. On en ressort assez indifférent avec l’impression que le temps n’est pas passé bien vite.