Partant d’un postulat original et décalé, American Nightmare premier du nom n’exploitait pas du tout les leviers potentiels du scénario mais créait la surprise.
Un an plus tard, James DeMonaco remet le couvert en triplant son budget : 9 millions de dollars. Simple suite ou nouvelle surprise ?
Synopsis
Leo, un homme sombre et énigmatique, brigadier de police, est hanté par la disparition de son fils. S’armant d’un arsenal offensif et défensif, cet homme possédé est résolu à se purger de ses démons. Eva, une mère célibataire tentant tant bien que mal de joindre les deux bouts, et sa fille adolescente Cali vivent dans un quartier défavorisé et n’ont pas les moyens de s’offrir une bonne protection. Quand une poignée de «purgeurs» masqués pénètrent chez elles et les capturent, elles n’ont d’autre choix que de s’en remettre à leur libérateur fortuit, Leo. Au détriment de sa mission de vengeance «autorisée» contre celui qui a porté préjudice à sa famille, Leo, témoin de l’enlèvement d’Eva et Cali, ouvre le feu sur leurs agresseurs alors que Shane et Liz, un couple sur le point de se séparer, sont les victimes d’un acte de sabotage sur leur voiture à quelques minutes seulement du début de la Purge…
Critique
Les Nouveaux Pères Fondateurs sont toujours là, et vantent les vertus de la Purge annuelle. Le postulat est identique, le spectateur n’est pas perdu, James DeMonaco n’a pas chercher à complexifier le scénario (pas comme Gareth Evans sur The Raid 2). On y découvre cependant un élément nouveau : un groupe d’agitateurs anti-purge fait le buzz et restera bien longtemps énigmatique !
Avec un principe identique au premier volet, le réalisateur arrive quand même à nous surprendre. Le scénario de base est bien mieux exploité. Adieux le huit clos répétitif et bienvenue dans la rue, où le danger est partout et où toutes les atrocités sont réalisables le temps d’une nuit très agitée. Un bon survival film et pour une fois, les méchants ne sont pas des zombies mais de simples êtres humains.
Les différents personnages n’ont pas grand intérêt à l’exception de Leo qui fait plaisir à voir dans ce rôle à cheval entre Léon et Hitman. Ils sont un groupe hétérogène permettant de légitimer toutes les sortes de peurs auxquelles notre société actuelle faire face : agression sexuelle, meurtre, vengeance, perte d’un enfant, perte d’un parent, perte de son amour… etc, la liste est longue !
Malgré tous ces clichés, il en ressort un film étrangement distrayant tout en étant perturbant et malsain. Un soupçon de suspense maintien le spectateur en alerte tout au long des différentes intrigues qui ponctuent le scénario. En plus de cela, le film est soigné niveau personnages, costumes et maquillages, juste de quoi nous faire vibrer quand il le faut.
Et au final, on attend un American Nightmare 3 car la fin du film ouvre à de nombreuses possibilités de suite !