A la suite directe du film La Planète des Singes : Les Origines sorti en 2011 (lire notre critique pour se remettre dans le bain), on change les acteurs humains mais on garde les mêmes singes. 10 ans après les événements tragiques, une nouvelle rencontre entre humains et singes se prépare… Entre Transformers 4, Les Gardiens de la Galaxie et Transcendance, le film de Matt Reeves (Cloverfield) a-t-il les arguments nécessaire pour sortir du lot des films de l’été 2014 ?
Synopsis
Une nation de plus en plus nombreuse de singes évolués, dirigée par César, est menacée par un groupe d’humains qui a survécu au virus dévastateur qui s’est répandu dix ans plus tôt. Ils parviennent à une trêve fragile, mais de courte durée : les deux camps sont sur le point de se livrer une guerre qui décidera de l’espèce dominante sur Terre.
Critique
Si vous n’avez pas vu le précédent film, ce n’est pas dramatique. La séquence introductive récapitule les évènements passés et à la lecture seule du synopsis, vous aurez aisément rattrapé votre retard ! On retrouve donc César, grand leader d’un groupe de singes unis par un système de valeurs humaines qu’il clâme haut et fort. On devine bien sûr que son contraire, incarnant la haine des Hommes est là avec Koba. Les Singes vivent en paix et sans problèmes.
De l’autre côté, les humains survivent et manquent de ressources. Cette quête de ressources est le déclencheur de la rencontre après 10 années relativement calmes… Pendant 2 heures, des parallèles intéressants entre les deux mondes sont montés entre sur les thèmes de l’amour, la famille, les incertitudes, la trahison et surtout, le jugement de ce peut être “l’humanité” quelque soit sa race d’appartenance.
Alors que le premier opus consistait en une relecture intéressante de l’oeuvre de Pierre Boulle (lire notre avis) sur la prise de contrôle des singes sur “l’Humanité”, ce second volet s’éloigne très fortement de ce qu’il peut se passer dans le livre. A ce sujet, le scénario est assez pauvre et très prévisible. Il ne se passe pas une intrigue qui ne soit pas téléphonée. C’est extrêmement dommage car le réalisateur réussi à faire monter une tension incroyable lors des rencontres entre singes et humains. Le suspense à court terme est prenant et certains vont y laisser des ongles ! Ce stress continu est notamment dû à de très belles images et une 3D bien gérée qui apporte un très fort sentiment d’immersion dans toutes les situations et scènes d’actions. La réalisation est soignée et chacun des plans travaillé. L’appréhension de se retrouver embarqué dans un film caméra à l’épaule en mode Cloverfield est vite évacuée. On notera un plan magnifique impliquant un char d’assaut qui restera dans les mémoires !
Au delà d’une réalisation impeccable, la place des effets spéciaux est prépondérante. Les décors sont magnifiques dans un San Francisco dévasté avec une nature ayant repris ses droits. Les Singes y développent une envergure et un charisme particulièrement intéressant (dans leur humanisation), notamment grâce à un motion capture bluffant. L’intégralité des singes ont été joués par des humains auxquels des effets spéciaux ont été ajouté. Mention spéciale au génial Andy Serkis qui incarne César (mais aussi Gollum dans le Seigneur des Anneaux). Le peu d’échanges vocaux des Singes entre eux (beaucoup de mimes) et même avec les Humains permet de souligner leur physiques impressionnants ainsi que leur amélioration du phrasé humain… Les acteurs humains ne sont pas en reste avec des prestations de qualités pour Jason Clarke et Gary Oldman.
Avec une excellente réalisation et de très beaux effets spéciaux, La Planètes des Singes : L’Affrontement (Dawn of the Planet of the Apes) est un bon film, très immersif qui se veut plus un blockbuster qu’une profonde réflexion sur l’humanité. Le scénario manque clairement de profondeur, laissant place à de belles séquences d’action.
Bande annonce
https://www.youtube.com/watch?v=NHBdbK_f3RI