Katia Lewkowicz, la réalisatrice, s’essaie à la chronique sociale avec l’aide d’un très bon casting constitué de Marina Foïs, Laura Smet et Noémie Lvovsky (entre autres !). Une comédie a priori sur les femmes et la famille, qui se veut légère et acide.
Synopsis
Louise, Sam, Lili. Trois femmes qui ne se connaissent pas mais dont la volonté farouche d’évolution va les faire se rencontrer, se rejoindre, se juxtaposer. C’est l’histoire de Louise qui quitte le pressing de famille pour travailler dans une grande entreprise de fabrication de poupée où l’a pistonnée son amant. De Lili, Miss Nouvelle-Calédonie, qui fait la rencontre d’un riche industriel. De Sam, mère de famille nombreuse, qui décide de prendre son indépendance.
Il y a la pression de leurs mères, de leurs sœurs, de leurs amies. Il y a leurs hommes qui disparaissent. Il y a leurs filles qui les regardent, les imitent. Et il y a la conception de ce nouveau modèle de poupée, enfin à l’image de la femme.
Mais est-ce le modèle qui doit s’adapter à la femme ou l’inverse ?
Critique
La réalisatrice Katia Lewkowicz nous avait prévenu avant la projection : « n’essayez pas de comprendre ce que vous allez voir ». Du coup, on n’a pas essayé et on a rien compris. Et lorsque l’on a quand même tenté de chercher des explications, y mettant un peu de bonne volonté, on n’a toujours pas compris.
Les quatre histoires parallèles qui se rejoignent sont amusantes sur le fond, quelques scènes sont particulièrement croustillantes et certains dialogues décrocheront des rires dans le public. Sauf qu’une succession de sketchs, même bien écris, ne fait pas un bon film.
Dommage car le sujet est bon, voire excellent, les quatre femmes sont excentriques tout en étant assez « banales » : la mère de famille débordée, l’entrepreneuse qui n’ose pas, la femme fatale miss-cruche, la fille sans amis qui réalise son rêve. Malheureusement, ces portraits ne s’auto-suffisent pas et sont gâchés par une narration décousue, sans profondeur et basée sur la répétition.
Les actrices (et acteurs !) sont pourtant convaincants (sauf Laura Smet) dans cette ambiance électrique où les adultes semblent avoir perdu le contrôle et décrochent de la réalité.
Nous avons bien compris le fil rouge de l’histoire, basée sur le « renouveau » de la poupée Barbie française pour enfant. Néanmoins, ces chroniques familiales et de société manquent d’émotion et donc de lien avec le public. Encore une fois, pour citer la réalisatrice : « ce film ne parle pas de vous » (NDLR : « vous » est bien le « public »). Peut-être que le problème vient de là.
Ce qui est sûr, c’est que le ton trop léger, les personnages auprès desquels on ne s’identifie pas, la narration éclatée, le montage étrange, entre autres, desservent le propos.
Une comédie qui aura surement du mal à trouver son public.