Critique Dark Shadows de Tim Burton

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Il est très difficile pour moi d’arriver neutre devant un film de Tim Burton . Quand un réalisateur vous a tant émerveillé dans le passé (L’Etrange Noël de Mr.Jack, Edward aux mains d’argent, Batman, Big Fish), vous en attendez énormément à chaque film.

Or, depuis Big Fish en 2004 (et en allant rechercher avant, Sleepy Hollow en 2000), Burton nous déçoit, tout bonnement incapable de nous faire rêver, trop sage, comme ayant perdu sa folie.
Cependant, en voyant la bande-annonce de Dark Shadows, on sentait une pointe d’espoir, un retour vers un Burton au moins anticonformiste à défaut d’être un créateur de rêve. C’était donc avec une note d’espoir que je me rendais voir Dark Shadows.
Synopsis : En 1752, Joshua et Naomi Collins quittent Liverpool, en Angleterre, pour prendre la mer avec leur jeune fils Barnabas, et commencer une nouvelle vie en Amérique. Mais même un océan ne parvient pas à les éloigner de la terrible malédiction qui s’est abattue sur leur famille. Vingt années passent et Barnabas a le monde à ses pieds, ou du moins la ville de Collinsport, dans le Maine. Riche et puissant, c’est un séducteur invétéré… jusqu’à ce qu’il commette la grave erreur de briser le cœur d’Angelique Bouchard. C’est une sorcière, dans tous les sens du terme, qui lui jette un sort bien plus maléfique que la mort : celui d’être transformé en vampire et enterré vivant.
Deux siècles plus tard, Barnabas est libéré de sa tombe par inadvertance et débarque en 1972 dans un monde totalement transformé…
Bande -Annonce : https://www.youtube.com/watch?v=KYEdX0brwho

Que dire de ce Dark Shadows de Tim Burton ?

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À défaut d’être brillante, la première moitié du film se montre sympathique. Une histoire de famille bien racontée, avec des fantômes et des sorcières, un manoir qui fait peur, une forêt avec son lot de mystères… Bref, un bon début. Même l’arrivée de Barnabas Collins, l’ancêtre vampire au sein des 70’s se montre plutôt réussie. On sourit devant les scènes souvent attendues mais au moins cocasses.
Les acteurs sont tous relativement bon, mais lassant. Je m’explique. Autant il est impossible de dire que Johnny Depp est un mauvais acteur, et il en est de même pour Helena Bonham Carter (il suffit de voir sa prestation dans Harry Potter…). Mais il faut que Burton apprenne à vivre sans eux. Car sous la direction de Burton, ces acteurs jouent toujours le même rôle, ce qui devient à la longue lassant pour les spectateurs que nous sommes. Ce n’est pas pour rien que l’on se souviendra surtout de Michelle Pfeiffer et d’Eva Green dans ce film. Non qu’elles soient brillantissimes, mais au moins, elles jouent un rôle que l’on ne voit pas forcément tous les 4 matins.
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Passons à la seconde partie du film… Comment le dire poliment ? C’est du grand guignolesque sans aucune aspérité ni même intérêt. Si l’on doit le comparer à quelque chose, ce serait du mauvais Ivan Reitman ou Robert Zemeckis (il y a d’ailleurs de La Mort vous va si Bien dans Dark Shadows…). Bref, tout sauf du Burton. Tel le visage de la sorcière incarnée par Eva Green, derrière une apparence, un visage de porcelaine, il n’y a strictement rien dans cette seconde partie décevante au possible. Mention spéciale au loup garou venant de nulle part, non traité, sans une once d’intérêt.
En conclusion, on sort dépité de Dark Shadows. On se sent floués, comme si un bon ami nous avait menti il y a bientôt 10 ans, mais que l’on voulait continuer à l’aimer. Où est la patte de Burton ? Où est sa folie ? Pourquoi s’obstiner avec ces mêmes acteurs ? Comme broyé dans une certaine simplicité, on ne ressent plus la noirceur, l’univers et l’anticonformisme qui faisaient de Burton un des plus grands réalisateur de la fin du siècle dernier. Il n’est maintenant plus qu’un réalisateur bankable de comédies identiques avec Johnny Depp, et c’est vraiment dommage.
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8 commentaires
  1. Et hop là ! Rappellons au passage que L’étrange Noël de Monsieur Jack n’est pas un film réalisé par Tim Burton

  2. Très décevant, je ne suis pas du tout rentré dans le film. Pas de rythme, humour prévisible, univers 70’s que n’importe qui pourrait reproduire, reste le début du film qui n’est pas trop mauvais…

  3.  Pas réalisé à proprement parlé non, mais il en est le créateur. Son univers est très clairement présent et c’est un projet qu’il avait en tête depuis des années. Il a juste confié la partie animation à un expert du domaine.

  4. Alice m’avait vraiment decue.
    Si ma memoire ne me fait pas defaut, le superbe “The Imaginarium of Doctor Parnassus”, est sorti peu avant ( quelques mois?).
     En terme de monde fantasmagorique, ce dernier supassait Alice, j’avais vu ce film avec des yeux d’enfant emerveillee.

  5. Pour dire, je viens de mettre un statut sur mon fb pour dire que je trouvais que c’était une grosse daube, et mes potes fb viennent de me faire un procès parce que j’ai dit que je n’aimais pas le film. Je trouve ça dommage que les gens soient aussi butés juste parce que c’est du Burton.
    En plus ce film est un tout public et certaines scènes sont vraiment trop osées pour apparaître dans ce type de film, Burton aurait dû se concentrer sur les personnages et pas sur l’humour sexuel trop récurrent dans ce film…

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