Solo A Star Wars Story : la critique du spin-off sur Han Solo

Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine… Han Solo le plus roublard des hors-la-loi, le plus intéressé des contrebandiers faisait son apparition pour la première fois dans Star Wars, la plus mythique des sagas galactique. Solo : A Star Wars Story est un spin-off entièrement consacré à la jeunesse d’Han Solo, aujourd’hui interprété par Alden Ehrenreich.

Ce nouvel épisode réalisé par Ron Howard est à découvrir sur la planète Corellia, ou alors mercredi au cinéma sur la planète Terre.

Cet article contient également quelques spoiler mais ne gâchent en rien la story.

Et pour ceux qui confondent encore la Princesse Leia avec Jabba le Hutt, ou qui ne voient toujours pas la différence entre l’Ewok du 6ème et le Porg du 8ème, qu’ils aillent (re)lire ici la chronologie des épisodes !

Embarquez à bord du Faucon Millenium et partez à l’aventure en compagnie du plus célèbre vaurien de la galaxie. Au cours de périlleuses aventures dans les bas-fonds d’un monde criminel, Han Solo va faire la connaissance de son imposant futur copilote Chewbacca et croiser la route du charmant escroc Lando Calrissian… Ce voyage initiatique révèlera la personnalité d’un des héros les plus marquants de la saga Star Wars.

Nostalgie, quand tu nous tiens !

Le Faucon Millenium est-il une madeleine de Proust capable de voyager dans l’hyperespace ? Vous avez deux heures et quinze minutes.

De tous les personnages de la saga, Han Solo est probablement le plus indissociable de l’acteur Harisson Ford qui interpréta le rôle dès 1977. Et parce qu’un spin-off est souvent du fan service grossièrement maquillé en film, on imagine alors la difficulté pour relancer une telle histoire sans cet acteur et sans décevoir, quarante ans plus tard. Car oui, il manque au jeune Han Solo le charme et le charisme naturels d’un Harrison Ford. Il manque également au jeune Alden Ehrenreich cette émouvante inconscience de prendre part à l’un des plus gros succès cinématographiques de tous les temps.

Alors pour raccrocher les plus fervents spectateurs à leurs souvenirs, et accrocher ceux en devenir, ce spin-off répond simplement en pointillé à quelques interrogations des « précédents » épisodes laissées en suspens. Solo : A Star Wars Story se glisse en effet entre La revanche des Sith et Un nouvel espoir, mais cette histoire manque de souffle, d’originalité. Il s’agit en résumé d’un braquage au centre, et d’une histoire d’amour et d’amitié sur les côtés.

Un Solo, un duo, un trio,…

Han Solo multiple les rencontres dans cet épisode, et la première est avec lui-même puisque l’on y apprend l’origine de son nom, au moment où il devient un garde impérial ! Et comme il fallait une histoire d’amour, c’est chose faîte avec Qi’ra jouée par Emilia Clarke. D’ailleurs, il est amusant de constater que Qi’ra possède autant de lettres que Leia, en plus de finir par un A ! C’est tiré par les cheveux d’un Chewie, mais on sait maintenant que les histoires d’A finissent mal en général…

La plus attendue des rencontres est justement celle avec son Chewbacca de Wookie : Une première fois plutôt houleuse et boueuse, mais accompagnée d’une formidable auto-référence. Lorsqu’Han Solo se retrouve allongé et presque totalement recouvert de boue noire, il prend alors pendant quelques secondes la même position qu’il aura bien plus tard… une fois piégé dans la carbonite.

Enfin, la rencontre avec Lando Calrissian fait partie des scènes les plus réussies du film quand il entreprend avec Han Solo une partie de Sabacc. Celle-ci amènera pour la première fois au Faucon Millenium. Etrangement, Lando est plus interessant, plus charismatique et bien plus attachant que Solo. Il est aussi remarquablement interprété par Donald Glover.

Retour vers le futur

La réalisation est assez rythmée sur le premier tiers du film avec son lot de combats et de cascades. C’est souvent haletant, tellement haletant que certaines situations rappellent sans difficulté les courses-poursuites dignes d’un 007. Le second tiers est ensuite moins réussi avec par exemple, une scène cul-cul la praline noyée à l’eau de rose, entre Qi’ra et Han Solo à l’intérieur d’une Cantina revisitée et froide parce que modernisée. A l’inverse, le dernier tiers est sacrément bien scénarisé, les rebondissements s’enchaînent jusqu’au dénouement final ! Dommage se dit-on alors, que tout le film ne soit pas de cette qualité, et de cet intérêt. Ron Howard a eu la bonne idée de ne pas trop user les codes jusqu’à la corde de Star Wars, et fait simplement de nombreux clins d’oeil appuyés et amusants à la Saga, comme montrer le jeu d’échecs holographique dans le Faucon Millenium.

Le scénario est donc sans relief, mais du plaisir on prend à suivre les nouvelles anciennes péripéties d’Han Solo. Et ce nouvel épisode donne envie de retrouver notre héros aussi imparfait soit-il, dans ses anciennes nouvelles aventures. Revenir en effet sur la première trilogie pour (re)voir l’évolution de ce personnage et (re)découvrir… ses futures conquêtes. Et contrairement à Rogue One le premier spin-off réalisé par Gareth Edwards, Solo : A Star Wars Story ressemble à un buddy movie qui met en avant des personnalités, de vrais anti-héros avec Solo, Chewbacca, et Lando. L’attachement envers ces personnages fictifs est alors immédiatement affectif, et c’est bien évidemment l’objectif du film.

En attendant le troisième et dernier (?) spin-off prévu en décembre 2020 (?) au cinéma, et qui selon la rumeur sera dédié à Obi-Wan Kenobi (?), voici un dernier spoiler pour Solo : A Star Wars Story : Il s’agit de l’ultime révélation, du saint Graal des spoiler, c’est la réponse à la question que certains se posent sans doute : A la fin du film, dans les toutes dernières secondes de ce spin-off, Han Solo… ne meurt pas.

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