Michael Bay nous avait quitté avec un Transformers 2 exceptionnel (n’ayons pas peur des mots), chargé d’humour, de scènes de combats de robots épiques et de tenues de Megan Fox… sobre comme il faut. C’est donc impatiemment que nous attendions la relève avec Transformers 3. Le pari de faire mieux que le précédent opus a-t-il été tenu ?
Commençons donc par le principal : L’impact visuel. Premier film réalisé avec le matériel utilisé sur un petit film d’art et d’essai nommé Avatar, la 3D est en effet particulièrement spectaculaire. Pas du tout choquante, elle s’intègre très bien au film et enrichit les séquences d’action (qui, on le sait, sont la grande force de Michael Bay).
Pari du choc visuel : Tenu
Le scénario quant à lui est toujours particulièrement complexe. Un vaisseau Autobots (les gentils Transformers) s’est écrasé à la surface de la Lune dans les années 1960, ce qui a provoqué toute la course à la conquête spatiale. Dedans : Le secret de la victoire des Autobots sur les Decepticons. Les deux équipes se ruent donc à sa recherche pour gagner la guerre. Alors que Transformers 2 jouait ouvertement sur le thème de la comédie agrémentée de robots, ici, la comédie est bien moindre. On devient beaucoup plus “sérieux” (trop ?) avec lot de manigances, manipulations…tellement que même Shia LaBeouf et Kevin Dunn (père et fils Witwicky) n’ont même plus le temps de cabotiner !
Donc nous nous retrouvons face à un film composé d’un tiers de mise en place de la situation et des personnages (plus sur le thème du film d’action “standard” que la comédie cabotine des précédents), et deux tiers d’action intense et prenante. Le film est donc plus sérieux (attention à modérer mes propos, cela reste tout de même un Transformers) et offre des scènes de combats mythiques.
Pari du scénario : Mouais
La réalisation quant à elle ne dénote pas. C’est du grand Michael Bay (difficile de trouver une séquence de plus de 5 secondes). Sauf que du Michael Bay avec une bonne caméra 3D et les conseils d’un certain James Cameron, ça fait du super Michael Bay et on en prend donc plein les mirettes. Pas question ici d’un film d’action mou du genou, là, c’est l’énergie qui compte et le spectacle. Bref, il faut voir le film comme une attraction de Disneyland plutôt qu’un banal film…et là c’est particulièrement réussi
Pari de la réalisation : Tenu
Le point le plus attendu des fans est bien sûr la prestation de Rosie Huntington-Whiteley (voir notre portrait) en lieu et place de Megan Fox. D’emblée, Michael Bay savait qu’il fallait absolument faire quelque chose pour plaire au fan, donc il nous introduit le personnage de la plus belle manière qui soit. Cependant, il faut dire ce qui est, son charisme n’est pas celui de Megan Fox (et pourtant, la barre n’était pas particulièrement haute). Tant que l’on reste dans les considérations bassement matérielles, il faut bien reconnaître que sa classe sur le champ de bataille est aussi largement moindre que la précédente égérie de la saga.
Pari de l’actrice principal : Pas tenu
Donc en somme, c’est un film plus “grand public” que ce Transformers 3. Moins décalé que le précédent, son apport en sérieux, en scénario et la réussite de ses scènes d’action le classent clairement comme le meilleur des trois au niveau de la réalisation. Cependant, il faut dire ce qui est, le manque de cabotinage et de comédie assumée qui faisaient la richesse du second opus nous a manqué chez Oblikon, et donc, malgré sa réussite, il ne remplacera pas Transformers 2 dans nos cœurs…comme Rosie Huntington-Whiteley ne remplacera pas Megan Fox.
