Avec Cube, Nothing, Splice et surtout Cypher, Vincenzo Natali s’est construit une solide réputation de réalisateur de films de genre particulièrement audacieux et beaucoup plus malins que la majorité. Il est de retour avec une film de fantômes au pitch plein de promesses.
Synopsis
Lisa, une jeune fille, est décédé dans des circonstances inhabituelles aux côtés de sa famille en 1986, après qu’ils furent tous piégés dans leur propre maison. Devenu un esprit, Lisa va alors tenter de protéger une jeune fille qui vient habiter dans cette même bâtisse et qui risque de subir le même sort.
Critique du film
Axer un film de fantômes du point de vue du fantôme, cela s’est vu quelques fois, dans des films plutôt célèbres que l’on ne révélera pas pour ceux qui ne les ont pas encore vu. Cependant, annoncer dès le début (ou presque) que le personnage principal est le fantôme, c’est un parti-pris assez original. En ajoutant un aspect “Un jour sans fin” dans la narration, une ambiance à la “Insidious” et un méchant façon “croque-mitaine” dans le look, tout cela avait de quoi séduire un max.
Pourtant, malgré quelques idées originales, le scénario est surtout un grand n’importe quoi. On s’ennuie très vite devant les situations, il faut bien le dire, assez répétitives. De nombreux non-dits et incohérences viennent également ternir un script très banal. Enfin, la fin est absolument ratée, à la limite du ridicule. Le concept de répétition des journées, un peu sorti de nulle-part, marche 5 minutes puis tourne en rond, le méchant est juste là pour faire “joli” mais n’est jamais réellement angoissant et/ou charismatique.
D’un point de vue mise en scène, on peut se demander si c’est vraiment Vincenzo Natali qui était derrière la caméra. Le film ne fait absolument jamais peur. Certains spectateurs auront des sursauts, mais ce sera dans le cadre d’effets faciles. L’ambiance mise en place ne créé absolument aucune angoisse. Visuellement, le film est plutôt propre mais rien ne ressort vraiment. Le jeu des acteurs est on ne peut plus classique. Rien de particulièrement mauvais à noter mais rien de bien marquant non plus. Abigail Breslin, la petite gamine de Little Miss Sunshine, joue très bien l’ado apeurée de film d’horreur. En même temps on ne lui demande pas grand chose à faire.
En conclusion, on a le sentiment d’être devant un “sous James Wan”, réalisateur des sympathiques Insidious et Conjuring. On est également bien loin des films Sinister ou Mama, pourtant pas exempts de tous défauts. C’est quand même fort dommage de la part d’un réalisateur a priori nettement plus talentueux. Un faux pas qu’il ne faudra pas renouveler !
Bande annonce Haunter
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