« Prometteur », « retour aux sources », « laisse présager du bon ». Voilà comment je décrivais le début de la saison 4 d’Arrow dans ma critique du premier épisode. Le bad guy me semblait intéressant, Felicity supportable, Amel bon acteur. On ne saurait se tromper davantage tellement cette saison c’est révélée ridicule.
Cette critique est pleine de spoilers. Si vous avez encore un quelconque intérêt pour la série, passez votre chemin.
Arrow Saison 4 : Un soap-opéra bas de gamme…
Comment est-t-on passé d’une saison une très appréciable (même la deux tenait la route) à ça ? Comment une série d’action sombre et adulte s’est-t-elle transformée au fil du temps en un soap opéra bas de gamme, sans saveur, digne dans ses pires moments des Feux de l’amour ? Peu de séries me reviennent quand je pense à un si bon début pour finir sur un tel ratage. Community, Dexter… mais rien ne me revient qui soit à la hauteur de Arrow. On ne sait plus si l’on doit rire ou pleurer devant les dialogues affligeants, le jeu d’acteur pitoyable, les scènes clichées au possible… Devant tout. Rien ne parvient à sauver la série. Et le pire, c’est que les créateurs, Marc Guggenheim et Greg Berlanti, pensent faire plaisir aux fans. Olicity Power !
Si dans ce genre de série on peut penser que l’intrigue principale – comme ce fut le cas dans les saisons précédentes, malgré une baisse d’intensité – tiendra autour de l’affrontement Gentil/Méchant, ici il s’agit plus d’une romance. Une romance niaise Une romance détestée par les fans. Une romance digne de série tel Gossip Girl ou Revenge. De grande qualité donc. Mais que serait une romance de ce genre sans conflit forcé ? Alors on va mettre Felicity dans un fauteuil roulant –uniquement pendant quelques épisodes bien sur, merci la puce magique – on va rajouter un fils à Oliver, ce que Felicty ne va pas beaucoup aimer. Alors elle le quitte. Mais on comprend bien dans le dernier épisode qu’elle sera TOUJOURS là, c’est dit très explicitement. Ouf, on a presque cru pendant un instant que la série aller s’améliorer…
Mais tout fan du comics – ou trifouilleur du web – sait que le Green Arrow est censé finir avec Black Canary, alias Laurel Lance. L’espoir demeure donc pour les fans ! Etres crédules que nous sommes ! Il est bien plus simple de la tuer ! (Pour l’anecdote, ce devait être le sujet de mon article du premier avril, c’est dire le niveau de la chose !) Et quelle scène pitoyable :après avoir était blessée, elle va mieux, dit à Oliver qu’elle l’a toujours aimé, et meurt. Juste comme ça. Va-t-elle revenir ? Va-t-elle rester morte ? Peu importe, dans les deux cas ce sera raté.
J’avais présenté Damien Darhk comme pouvant se « révéler intéressant ». Encore une fois, belle erreur. Son plan n’a aucun sens, son charisme est aux abonnés absents et le jeu de Neal McDonough – qui d’habitude ne transpire pas le talent mais reste correct – est risible. Pire, il est encore moins bon que Stephen Amell – Monsieur-je-n’ai-qu’une-expression-faciale-et-je-parle-en-chuchotant. Soyons indulgents : la direction d’acteur doit être désastreuse, tous les acteurs principaux ne sachant que chuchoter.
Ni logique, ni cohérence
Les scènes avec Darhk sont pour la plupart des collectors, mais la meilleure reste celle du combat final. Tout est culte. Les habitants qui viennent crier sur Darhk de partir, qu’ici c’est leur ville – aussi réussi que dans le premier Spiderman lors de la scène sur le pont – les hommes de mains de Darhk qui sortent d’un coup de derrière des bâtiments comme s’ils attendaient un signal, et la charge de faibles citoyens désarmés contre une vingtaine d’hommes de mains lourdement armés. Cette fois c’est au tour de Dark Knight Rises d’être copié. Forcément, sans la logique et la cohérence nécessaire.
Voilà bien deux éléments totalement absents d’Arrow. On peut prendre le cas de Malcolm Merlyn. Il alterne les rôles d’alliés et d’ennemis sans aucune logique si ce n’est celle qu’il faut le laisser intégrer à la série. Par exemple, l’avant dernier épisode, méchant, dernier épisode, gentil. En un claquement de doigt. Autre exemple, la cohérence des combats. Fin de saison trois, Oliver a réussi à battre Ra’s Al Ghul, homme ô combien puissant et fort, mais peine contre un homme armé d’une simple matraque électrique. Toute la saison est du même acabit. Et je pourrais m’étendre le couple Captaine Lance/Mère de Felicity, ou Curtis, nouveau personnage, sorte de Felcity bis en pire.
Dans Arrow, il y a toujours une seconde intrigue avec l’île. Elle est égale à l’intrigue principale. Sans aucun sens, sans aucun but, avec un méchant transparent. Elle fait un parallèle très lourd avec l’intrigue principale (même pouvoir du méchant grâce à la même statuette) sans rien n’apporter. Et que dire d’Oliver toujours rasé de près avec un une coupe de cheveux impeccable…
Les dialogues sont tous plus niais les uns que les autres, la réalisation est au mieux quelconque, l’étalonnage aussi orange qu’il est possible de l’être… mais on s’en accommoderait si l’intrigue, le ton et les personnages allaient. La série n’a jamais été excellente – on reste sur la CW, et hormis rare exception, il n’y a pas de chef d’œuvre – mais quel gâchis de voir ce qu’elle est devenue. Elle avait du potentiel, et ceci nous rend encore plus dur avec elle. Au mieux elle n’est qu’un plaisir coupable, au pire une manne d’espoir qui nous tient accrochés au fil des saisons.
Ça me rassure de lire ca après avoir laissé tomber la série en cours de saison 2 !
J’ai aussi laissé tomber à la fin de la saison 2. Donc ça me conforte dans mon choix ! Et je n’aime pas beaucoup Stephen Amell, qui donne quand même l’impression d’être un bon gros con via les réseaux sociaux.