Critique du film Magic in the Moonlight de Woody Allen

Magic-in-the-Moonlight

Chaque année, de manière mathématique, le nouveau Woody Allen sort dans nos salles. Après un Blue Jasmine très réussi l’année dernière (lire notre critique), qu’en est-il du Woody, millésime 2014 ?

Synopsis

Le prestidigitateur chinois Wei Ling Soo est le plus célèbre magicien de son époque, mais rares sont ceux à savoir qu’il s’agit en réalité du nom de scène de Stanley Crawford : cet Anglais arrogant et grognon ne supporte pas les soi-disant médiums qui prétendent prédire l’avenir. Se laissant convaincre par son fidèle ami Howard Burkan, Stanley se rend chez les Catledge qui possèdent une somptueuse propriété sur la Côte d’Azur et se fait passer pour un homme d’affaires, du nom de Stanley Taplinger, dans le but de démasquer la jeune et ravissante Sophie Baker, une prétendue médium, qui y séjourne avec sa mère.

Critique

magic_in_the_moonlight_firth_stoneGénéralement, quand un Woody Allen traite de magie, le film se révèle souvent être plutôt léger et plutôt divertissants. On pense à la Rose Pourpre du Caire, la Malédiction du Scorpion de Jade ou encore plus récemment Scoop. Magic in the Moonlight ne déroge donc pas vraiment à la règle, nous offrant un film dans la droite lignée des précédents.

Magic in the Moonlight, c’est tout d’abord une nouvelle fois après Midnight in Paris, une déclaration d’amour de Woody Allen aux années folles, leurs look, leur musique. Woody Allen cherche même à avoir ce rendu presque sépia à l’image, afin de rendre le film plus âgé qu’il n’est, afin de lui offrir ce cachet presque historique.

Magic-in-the-Moonlight-Emma-StoneAu sein de cet écrin vont graviter plusieurs personnages, une histoire d’amour (pourrait-il en être autrement ?) et un jeu de masques. On pourra critiquer le scénario du film d’être assez simpliste, jouant même sur la corde d’une certaine mièvrerie. Heureusement, cette légèreté du scénario est oublié par le brio du couple Colin Firth & Emma Stone. L’un est toujours aussi indéboulonnable dans le pur style flegmatique britannique, pendant que l’autre semble jubiler dans ce rôle de jeune médium américaine. Le couple fonctionne très bien à l’écran, et on se plaît à les voir évoluer ensemble. Le scepticisme du personnage de Colin Firth et ses quelques bons mots nous rappellent en permanence que nous sommes en plein Woody Allen, et du genre que l’on aime.

Alors oui, malgré un scénario un peu léger et des rebondissements attendus, on est obligé de dire que ce Woody Allen fait du bien. Frais, léger, il saura égayer la petite heure et demie passée dans le Sud de la France, et finalement, on en ressortira en se disant : « Ce n’est pas son meilleur, mais c’était un chouette Woody »… un peu comme souvent donc !

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