Le Lauréat comme inspirateur des films indépendant des années 2000
Cependant, au même titre qu’un Manhattan ou Annie Hall a ouvert la voie aux films new-yorkais ou Easy Rider aux road movies, le Lauréat, vu de la lorgnette du XXIe siècle, est une inspiration majeure pour les films indépendants américains actuels.
Difficile aussi de ne pas voir des morceaux du Lauréat dans des oeuvres comme (500) Days of Summer, Juno, Little Miss Sunshine ou Garden State ! On a cette impression que les cinéastes indépendant américains des années 2000 ont été biberonnés au Lauréat, qui, d’une manière ou d’une autre, leur a parlé au point de s’en inspirer au plus haut point.
- la mise en scène de tranches de vies où le héros principal va passer un cap, s’affirmer dans la relation avec ses parents, mais aussi avec le monde
- un combat contre un côté trop conventionnel et rigide du monde
- une mise en scène légère et lumineuse qui vient se confronter à une réalité pourtant assez noire.
Ces caractéristiques sont d’ailleurs mises en abîme par la mise en scène et certains choix de réalisation. On pense tout d’abord à la musique qui est souvent plus nostalgique et dramatique que ce que les images nous donnent. Tel « The Sound of Silence » dans la séquence normalement joyeuse du bus, on retrouve ainsi les morceaux des Shins comme « New Slang » dans Garden State.
En somme, le Lauréat est en quelque sorte l’initiateur d’une branche du cinéma indépendant actuel. Il y aura eu un avant et un après Mike Nichols, Benjamin Braddock et Mrs. Robinson… et on peut les remercier pour cela.
Merci beaucoup pour ton excellente Analyse.