Xibalba, une légende mise en abyme
L’une des questions que nous nous posons tout au long du film tourne notamment autour de cette fameuse légende maya qui parle de Xibalba. Dans le film, Xibalba est un prêtre dont la mission est de garder et protéger l’arbre de vie permettant de rendre immortel celui qui en boira la sève. Xibalba est doublement une légende, car en plus de faire partie de l’imaginaire de Darren Aronofsky, elle fait également partie de l’imaginaire de Izzy Creo qui est celle qui écrit un livre dessus. Dans le livre de Izzy (et par conséquent, dans le film), le prince de Xibalba protège l’arbre de vie à l’aide d’une épée enflammée, telle que le conçoit la Bible.
Ainsi Tomas Creo en tant que Conquistador espagnol part en mission secrète pour la Reine de d’une nouvelle Espagne pendant l’année 1535, accompagné de deux de ses hommes pour l’aider dans cette tâche. Ils font face à une résistance, et non des moindres, de la part d’une tribu de guerriers Maya dont le but est de les empêcher de trouver une ancienne pyramide cachée. Se tenant au pieds des escaliers de la pyramide, c’est à ce moment du film où nous sommes introduits au Prince de Xibalba. Lorsque les hommes de Creo se font tuer par les guerriers Maya et qu’il devient le seul survivant de la bataille. Le capitaine Creo est alors pris en otage et jeté au bord de la pyramide, forcé d’y grimper. En arrivant au sommet de la pyramide, Creo passe par un passage secret où il aperçoit la silhouette du Prince de Xibalba, qui l’attend au sommet.
Le combat entre Creo et le prince de Xibalba commence alors et dur environ 30 secondes. Xibalba frappe Creo dans le ventre avec son épée enflammée après avoir réalisé que ce dernier avait pris la forme soudaine du Père Créateur provenant d’anciens mythes Maya. Lorsqu’il le reconnut, il se passe une chose étonnant ; Xibalba se met à genoux et tend sa gorge à Creo qui la lui tranche. Cet acte fait, en réalité office de sacrifice. Il a nourri la terre de son sang et a permis à Creo d’entrer dans une forme de jardin d’Éden, où se trouve l’arbre de Jouvence.
Une bande originale poétique et enivrante
(Voir le lien dans le titre)
Clint Mansell, compositeur de renom, avait déjà travaillé avec Darren Aronofsky sur ses précédents films (Pi et Requiem for A Dream) avant qu’il ne réalise The Fountain. Autant dire que le génie visuel dont est capable le réalisateur est retranscrit de manière étonnante par l’enivrante composition de Clint Mansell. Une composition qui mêle subtilement la symbolique du voyage initiatique et la captivante transe du voyageur dans le temps lorsque celui-ci cherche à atteindre la Nébuleuse. Un poème aux allures visuelles et sonores, sans aucun doute, s’intriquent l’une dans l’autre et se complètent par un personnage en plein extase dans sa quête de spiritualité.
Page suivante : Le mot de la fin
Vous pensez en savoir plus que nous ? Donnez nous votre avis en commentaire pour participer aux analyses et explications de films !