Analyse The Fountain de Darren Aronofsky

The Fountain, réalisé par le talentueux et énigmatique Darren Aronofsky, dont les films Pi et Requiem For A Dream s’étaient déjà imposés auprès du public, continue de s’inscrire dans la lignée de la thématique du “mind-fucking ” que le réalisateur embrasse, sans aucun doute, avec brio. (on peut aussi citer Black Swan, en attendant la suite de la filmo du monsieur)

The Fountain a la particularité improbable d’aborder des thématiques aussi diverses que compliquées, tout en ne racontant pas grand chose. Sans dire que le film est “mauvais” pour autant, cette particularité est peut être l’une des raisons qui en a fait un flop à sa sortie, en 2006. Le public américain est complètement passé à côté ainsi que les critiques qui l’on bâché au festival de Venise.

Le long-métrage du réalisateur américain a, en tout cas, fait parler de lui, quelle qu’en ait été la raison et suscite aujourd’hui encore des interrogations fortes. Pourquoi ? Les critiques que le film a engendré font presque l’unanimité et gravitent autour du même thème: la (in)compréhension du film. Le New-York Times a ainsi caractérisé le film d’un “magnifique halo de confusion” (“A georgous nimb of confusion“). Il est vrai que Darren Aronofsky pose la question (peut être de manière non intentionnelle) de savoir si un film nous plaît pour un visuel ou pour une histoire. Non pas que le film soit classable par l’un ou par l’autre, mais, ici, à l’inverse de beaucoup d’autres, l’histoire est au service de l’image et c’est ce qui en fait ce fouillis poétique tant controversé.

Synopsis

Alors que Tommy met tout en œuvre pour essayer de sauver sa femme Izzy, malade du Cancer ; celle-ci en profite pour commencer l’écriture d’un livre sur la quête de l’immortalité. Le film s’impose pare la pluralité de ses thématiques, partant d’une histoire d’amour et allant à une histoire de réincarnation.

Analyse

*Attention, cet article contient des spoilers*

Origine et signification du titre

The Fountain est le titre du livre écrit par Izzy dans le film. Au premier abord, le choix du titre ‘The Fountain‘ semble mis au service de la portée poétique du film. Nous ne savons pas de manière évidente ce qu’il pourrait bien représenter. Est-ce, comme beaucoup lui ont attribué, un hymne à la fontaine de Jouvence, répondant ainsi au questionnement sur l’Immortalité ? Dans ce cas, le message de Aronofsky n’en serait que positif. Comme l’exprime explicitement Izzy (Rachel Weisz) au moment où elle annonce à son mari, Tom (Hugh Jackman) qu’elle écrit un livre sur la représentation de la mort dans la culture Maya-“la Mort est avant tout un acte de création“. Malheureusement, lorsque le cancer d’Isabel a raison d’elle à la fin du film, Tom, hystérique, jette un “la mort est une maladie comme une autre, qui peut être soignée. Et j’en trouverai le remède“.

Ainsi, c’est à travers la figure du couple, et même d’un couple, qui plus est, dont l’amour est inconditionnel, que le réalisateur nous énonce deux positions possibles sur la mort. L’une positive par le biais de Izzy qui, bien que mourante, accepte la mort et se retrouve en complète sérénité face à celle-ci. Tandis que Tom, médecin (ce qui n’est pas anodin), refuse de manière catégorique d’accepter le destin de sa femme, et encore moins d’accepter que la mort l’emporte en tant que parasite qu’il faudrait éradiquer.
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