Analyse The Fountain de Darren Aronofsky

Un film qui boucle sa boucle

Force est de constater que le film n’a pas de linéarité scénaristique. Cependant, il y a tout de même une cohérence donnée à cette non linéarité. Plusieurs messages et retours en arrière en sont la preuve.

  • Premièrement, l’histoire, à part entière, est un livre dont nous relisons les pages pour récupérer des informations nous permettant de comprendre les chapitres qui suivront. Par exemple, Tom est à la fois le père et le dernier homme dans le cercle de la création. Il a été réincarné à plusieurs moments jusqu’à ce qu’il devienne immortel à la fin du film (d’où la présence des cercles dans des cercles).
  • Le fameux cycle de la vie et de la mort – La mort donne la vie et la vie mène à la mort. Il ne peut y avoir l’un sans l’autre, ce qui constitue une boucle infinie. Il ne s’agit pas de les réduire à une croyance religieuse: cette idée est présente au travers de la science également.
  • Les anneaux du temps: l’une des grandes scènes montre comment Tom, le voyageur de l’espace arrive à suivre le temps grâce à son tatouage représentant trois anneaux.
  • Les anneaux concentriques: Tom se dirige et s’envole vers Xibalba par le biais d’une série de cercles.
  • Le signe de l’anneau: le symbole traditionnel de notre représentation d’un amour ou d’un engagement fort. Pourquoi Tom perd-t-il son anneau deux fois dans le film, l’une en tant que conquistador, l’autre en tant que scientifique ? Cela est possiblement du au fait que dans sa quête pour se trouver, il n’a pas mérité à ces moments la récompense qu’il tiendra à la fin du film. C’est lorsque apprend et accepte sa véritable leçon qu’il le retrouve.
  • Étonnamment, par le biais de la musique également nous retrouvons cette répétition, cette boucle dans les thèmes. De celles qui créer une aura, une sensation de lenteur et de lourdeur à la fois.

 

The Fountain : une aura avant d’être une histoire

Peu importe la complexité et l’imbrication des thèmes entre les autres. Ce qui fait le film avant tout chose, c’est l’aura poétique qui s’y dégage, et ce même à notre époque moderne qui est celle pouvant sembler la plus fade car la plus proche de notre réalité. Il n’en est rien. Le réalisateur a puisé, pour répondre à la cohérence de sa direction artistique, dans des tons sombres, marroneux, presque crème. Ceux-ci s’entremêlent avec poésie et subtilité dans des tons pales, presque éblouissants, regorgeant d’une patte dorée faisant office de cerise sur le gâteau.

Ce site qui regroupe les palettes de couleurs de Screenshots de films de tous types (très utile pour les artistes et graphistes notamment) en témoigne.

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