Babylon : Explication de la fin du film

Babylon

Soyons honnêtes, je suis vraiment un admirateur de Damien Chazelle. Whiplash, La La Land et même First Man, qui a un peu plus divisé à sa sortie, m’ont tous trois émerveillé. Pourtant, Babylon ne m’attirait pas tant que ça sur le peu d’infos que j’avais, sachant que j’évite de regarder les bandes annonces. Je dois vous avouer que je me suis pris une claque incroyable devant ce tourbillon incessant et puissant. Un véritable coup de poing jusque dans les derniers instants, dont le sens est probablement plus difficile à comprendre. Je vous propose donc une explication détaillée de cette épopée vertigineuse, qui retrace, trois heures durant, l’ascension et la chute de nombreux personnages pendant l’âge d’or du cinéma, les années 1920, qui portent également le surnom “Les années folles“.

Attention, cette analyse de la fin du film est 100% Spoiler, et s’apprécie encore plus si l’on écoute la magistrale bande originale signée Justin Hurwitz.

Notre explication de la fin du film, en trois parties principales :

  • Le sens de Babylon
  • Le destin des personnages
  • La fin du film

Pourquoi le film s’appelle-t-il Babylon ?

Le film Babylon de 2023 tire son nom de la ville antique de Babylone (avec un “e” en français), capitale de l’ancien Empire babylonien en Mésopotamie. C’est un centre de recherche humaine, de connaissance et de pluralisme, mais aussi d’oppression impérialiste et d’hédonisme. Dans la Bible, la célèbre tour de Babel est construite à Babylone, et c’est depuis cette tour que Dieu divise les peuples de la terre et confond leurs langues. L’utilisation de Babylon comme titre du film a conduit à diverses théories et parallèles avec Hollywood, ville symbole de la décadence, qui allie extase et désespoir.

Illustration de Babylon – Copyright @Oblikon

La vrai sens du film

La première heure du film est sans aucun doute la pus réussie et la plus emballante du film, débordant constamment d’énergie et de magie cinématographique en même temps. Le point culminant est probablement lorsque nous découvrons un lieu de tournage tentaculaire et chaotique de l’ère du muet, en plein désert, où l’on pouvait tourner un western, une épopée biblique, une comédie et une scène d’amour en même temps, car le son n’était de toute façon pas enregistré. Paradoxalement, lorsque l’ère du son arrive, une partie de cette énergie et de cette magie disparait. Dans la structure du film et pour l’ensemble des personnages. C’est le début de la fin de carrière de Jack Conrad et l’escalade de problèmes pour Nellie Laroy qui refuse d’être contrôlé et retrouve prisonnière d’un système étouffant. Les studios deviennent silencieux. Les voix des acteurs et les mots qu’ils prononcent ont soudain une grande importance. Même pour Manny tout n’est pas si rose, et l’on s’en rend compte progressivement. Certes, c’est son tour de connaitre le succès, mais il perd au passage son innocence, et seul Sid Palmer réussi vraiment à fuir ce monde avant que ce qu’il aime ne soit totalement détruit par cette industrie. Une métaphore qui rappelle d’ailleurs le film Le Menu, même si c’est fait ici avec plus d’ambition et de complexité. Contrairement aux apparences, Babylon est pourtant plus un film sur la magie du cinéma que sur Hollywood et la fin du film l’illustre bien (mais on y reviendra plus tard).

Babylon est-il basé sur une histoire vraie ?

Babylon n’est pas basé sur une histoire vraie mais en très inspiré de l’ambiance de l’époque et de plusieurs histoires qui ont survécu au temps.

Margot Robbie dans Babylon

Par exemple, selon le magazine Time, le personnage de Margot Robbie, Nellie LaRoy, est basé sur l’histoire plusieurs célébrités du cinéma muet qui ont lutté contre les addictions et les difficultés à faire évoluer leur jeu et leur carrière. Toujours au Time, le réalisateur Damien Chazelle a précisé : “Plus je faisais des recherches sur les débuts d’Hollywood, plus je réalisais à quel point cette période était folle. Il s’agissait d’une collection plus grande que nature d’inadaptés qui se sont réunis et ont construit une ville et une nouvelle industrie à partir de rien. J’avais l’impression que ce genre de comportement fou n’avait jamais été filmé avec précision auparavant, et je voulais présenter leur vie et leur style de vie sans fard et de manière totalement non aseptisée”.

Le réalisateur a aussi profité de ses échanges avec les journalistes pour expliquer son intention avec la scène du serpent : “C’était un endroit approprié pour que cette partie du film se termine – quelque chose de bas et de stupide et, je suppose qu’on pourrait dire, de primaire à un certain niveau d’évolution, comme des gens qui se rassemblent pour combattre un animal sauvage contre lequel ils n’ont rien à faire. Il y avait là quelque chose qui, pour une raison perverse, faisait un peu Hollywood”.

Passons Maintenant à la vitesse supérieur en nous concentrant sur la deuxième partie du film et le parcours chaotique vécu par les personnages.

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