De retour à Deauville pour une nouvelle année ! Oui, Deauville et Oblikon, c’est un peu une grande histoire d’amour !
Côté météo, il fait un petit 20 degrés mais le ciel sans nuage permet de profiter du soleil. Bref, l’arrière saison idéale comme le Festival nous y a habitué !
Barry Seal : American Traffic de Doug Liman – Les Premières
Arrivés à 11h, on récupère nos pass presse, on prend des forces et on attaque avec le film d’ouverture qui repasse à 14h dans la salle du Casino, Barry Seal : American Traffic.
Barry Seal est une très bonne manière de démarrer le festival, léger et sympathique.
Il est aussi joyeusement scandaleux et rappelle Lord of War, sans la charge politique de ce dernier. Avec War Dogs, l’année dernière, on est dans le rythme de ces films où la réussite américaine est liée aux actions immorales. “Ce n’est pas illégal si c’est pour votre pays et faire le bien”.
N’empêche, si l’on n’a pas oublié Lord of War, on risque d’oublier plus vite Barry Seal.
D’un autre côté, c’est toujours aussi plaisant de retrouver Tom Cruise dans une petite comédie dramatique. On a tendance à oublier avec les Mission Impossible qu’il peut faire autre chose que des cascades !
Un film sympathique donc, assez formaté mais qui se regardera avec plaisir…et vous fera vous jeter sur Wikipedia pour découvrir la vie du vrai Barry Seal !
Hommage de Robert Pattinson et Good Time des frères Safdie – Les Premières
On commence la soirée par le discours d’introduction à l’hommage de Robert Pattinson par Bérénice Bejo qui a tourné avec Pattinson sur l’enfance d’un chef. Discours qui malheureusement s’éternisera et n’arrivera pas à être aussi drôle que désiré. Il faut dire que Pattinson est très attendu. C’est une des plus grosses stars que le festival accueille depuis quelques années. On peut aimer ou pas, il n’empêche, comme l’a très bien souligné Bérénice Bejo, que Pattinson a su très bien réussir l’après Twilight et se débarrasser de l’étiquette “teenager à midinettes”.
C’est d’ailleurs un films assez sombre qu’il vient nous présenter ce soir là, “Good Time”. Le film raconte l’histoire de Connie, petit délinquant, qui se fait aider par son frère retardé mental pour braquer une banque. Le dernier finit en prison et son frère va tenter de le faire s’évader. S’en suit une longue nuit dans les bas-fonds new-yorkais. L’atmosphère est crasseuse, sombre. Rob a le cheveu gras et la barbe de trois jours. On est effectivement loin de la peau scintillante de Twillight.
On a l’impression d’être à la fois dans Tombeaux ouverts, Night Call… Mais le rythme en moins ! Car oui, on s’ennuie quand même beaucoup. Il se passe certes plus de choses que dans Ghost Story (spoiler ! On vous en parlera dans le jour 2).
La réalisation des frères Safdie est très brouillonne. On y sent une réelle volonté (notamment par l’utilisation à outrance des gros plans et de la musique pour créer une atmosphère étouffante). Malheureusement, cela fini souvent par des plans déséquilibrés et une musique douloureuse, loin d’une réussite comme Drive (qui doit certainement être une inspiration de ce film).
Côté scénario il y a de bonnes idées comme cette sortie de l’hôpital réaliste. Pour le reste, toutes les plus mauvaises décisions à prendre sont prises par le personnage de Pattinson. C’est le loser par excellence. On a pu entendre certains parler de Good Time qui serait le Taxi Driver de Pattinson. On se demande où ils ont bien aller chercher une telle idée…
Et comme pour la plupart du temps, il vaut mieux faire une chose bien que plusieurs mal. Cela se vérifie ici : un des frères réalisateur et scénariste, l’autre acteur, réalisation, et à la musique. D’ailleurs, revenons sur la musique : de l’avis général, elle est insupportable. De mon avis perso, elle fait littéralement saigner les oreilles. Si l’objectif était de mettre mal à l’aise, c’est réussi, mais il faudrait faire attention à ne pas faire fuir les spectateurs.
En conclusion, une première journée très sympathique sous le soleil avec déjà deux facettes différentes du cinéma américain… mais toujours les stars qui font rayonner les planches !