Inspiré d’un roman de Georges Simenon, Le chat de Pierre Granier-Deferre (1971) est un film sur l’amour qui ne trouve plus les mots pour se dire face au temps. Emouvant et bouleversant, il fait réfléchir sur le temps qui passe et l’impact qu’il peut avoir sur chacun. Il expose la portée des silences que creusent les années entre deux êtres.
Julien Bouin (Jean Gabin), ouvrier typographe à la retraite, et Clémence Bouin (Simone Signoret), ancienne trapéziste, vivent en ménage depuis 25 ans dans la banlieue pavillonnaire de Courbevoie. Sans enfant, la vie de ce vieux couple est rythmée par le silence, les réprimandes et la boule de démolition qui abat les bâtiments du quartier. Un jour, Julien ramène un chat qu’il a trouvé dans la rue. De là débute une grande histoire d’amour entre lui et ce nouvel animal, délaissant Clémence… encore. Là où le silence avait creusé des blessures irréparables réapparaissent des mots d’amour mais ils ne sont pas pour elle. Le chat est alors l’objet d’une jalousie révélant un couple qui ne sait plus se dire je t’aime. Si l’atmosphère taciturne était pesante, l’indifférence l’est encore plus. Le chat est le révélateur d’un huit clos où le couple cohabite plus qu’il ne s’aime.
Cet article n’étant pas une analyse exhaustive du film n’hésitez pas à laisser vos hypothèses ou avis en commentaire.
Dans les pages suivantes
- Le chat ou l’amant caché (SPOIL)
- L’architecture du désespoir (SPOIL)
- La tragédie des Trente Glorieuses (SPOIL)
La bande-annonce du film
Si ce film était une musique…
Page suivante: Le chat ou l’amant caché (SPOIL)