Lancé en 2009, à l’époque où NBC continuait difficilement de nous servir de bonnes séries, Parks and Rec’ (comme les fans l’appellent) se voulait au départ comme le spin off de « The Office » (US). Si au final elles n’évoluent pas dans le même univers, les deux ont le format mockumentaire (faux documentaire) et un humour qui on réussit à les placer parmi les meilleurs séries qui soit. Encore bien trop inconnue en France, Parks and Rec’ n’est pas une série à côté de laquelle on peut passer.
Synopsis
Cette série met en scène le quotidien des employés du département des parcs et des loisirs de l’État de l’I dans la ville fictive de Pawnee. L’intrigue est surtout centrée sur la directrice adjointe, Leslie Knope, qui a de grandes ambitions professionnelles et politiques.
Dire que cette série est drôle n’est pas suffisant pour donner envie de la voir. Dire qu’elle a un casting parfait non plus. C’est bien plus que ça. Mais ne nous mentons pas, accrocher dès la première saison n’est pas chose aisée tant elle n’est presque qu’un prototype de ce que sera la série. Elle a beau avoir un rythme très rapide en apparence, dans les faits il faut savoir être patient. A la manière d’un bon vin, il faut attendre pour en profiter au mieux. Ainsi si les deux premières saisons ne sont pas mauvaises, très loin de là, ce n’est qu’à la troisième avec l’arrivée de deux nouveaux personnages que la série livre tout son potentiel.
Vous connaissez surement tous Star Lord, héros des Gardiens de la galaxie ou Owen Grady dans Jurassic World, tous deux interprété par Chris Pratt. Mais combien connaissent Andy Dwyer, ce trentenaire totalement immature et bedonnant ? Vous avez deviné, Chris Pratt encore. Ce n’est pas que la carrière de Pratt qui a été lancée grâce à cette série. Outre Amy Poehler, star du Saturday Night Live avant la série, juste parfaite en Leslie Knope, fonctionnaire aux ambitions démesurées et à l’amitié délurée, c’est surtout Nick Offerman qui s’est imposé à travers son personnage de réac libertaire anti-gouvernement comme la mascotte de la série. Le reste du casting a su s’imposer et se faire un nom avec là encore des personnages hilarants et pour tous les goûts. Le meilleur exemple reste Aziz Ansari, le cynique et flambeur Tom Haverford, qui est devenu une véritable star du stand up outre atlantique. Ce casting mérite au final d’être applaudit pour une raison : sa fidélité. Alors que leur carrière s’ouvre, notamment celle de Chris Pratt, ils seront restés jusqu’au bout pour la plupart. Admirable à notre époque.
Les personnages principaux étant tous fonctionnaires, la série nous livre une véritable satire de l’administration et de la politique servie avec un humour toujours bon. Premier fil rouge de la série ? La construction d’un parc de quartier. C’est extrêmement représentatif de la série tant c’est sans enjeu mais extrêmement réussi sur tous les plans. Si l’humour est satirique, il n’est pour autant jamais dépressif. Au contraire, c’est presque du jamais vu de voir un optimisme aussi présent dans une série. Les personnages ne sont jamais méchants, ou qu’en façade, ils ne baissent jamais les bras, crois en ce qu’ils font, que ce soit en politique ou en amitié. Parks and Rec’ s’impose comme la définition du positivisme.
Ce qui fait vraiment la beauté de cette série ce n’est pas son casting délirant, ses personnages hauts en couleurs ou même son humour. C’est sa capacité à aborder des thèmes sociaux comme politique, sans jamais devenir lourd et moralisateur. Réussir ceci en parlant de mariage homosexuel ou même des tensions entre le Venezuela et les Etats-Unis, toujours avec humour, sans faire la leçon aux téléspectateurs, c’est impressionnant. Beaucoup de scénaristes devraient en prendre de la graine. Pawnee, la ville imaginaire de la série, pour laquelle Springfield à presque des airs de paradis, est la clef de cette réussite. Véritable microcosme, toutes les voix peuvent être exploitées et traitées tant toutes les facettes de la société sont représentées. Et surtout de critiquer joliment la Sainte Amérique de l’américain.
Park and Rec’ se permet tout, toujours avec humour, avec une écriture excellente, qui manque beaucoup à NBC aujourd’hui. Pour trouver un vrai défaut, il faudra vraiment pinailler. Et qui se priverait de regarder une série dans laquelle on peut voir des guest stars comme Michelle Obama ou Joe Biden ?
Entre chroniqueurs on s’écoute l’un l’autre ! J’ai commencé The Office, aucun regret après 1 saison et demi en un weekend