American Nightmare (The Purge) est un film d’horreur/thriller produit par Michael Bay. Dois-je développer sachant qu’à l’évocation de ce nom, certains sont déjà au ciné ? On va dire que oui parce qu’ils n’ont pas forcément bon goût les fans de Michael…
Synopsis
Dans une Amérique rongée par une criminalité débridée et des prisons surpeuplées, le gouvernement a donné son accord pour qu’une fois par an, pendant 12 heures, toutes activités criminelles, meurtres inclus, soient légalisées. La police ne peut intervenir. Les hôpitaux suspendent leurs services. Une nuit durant, les citoyens sont à même de définir leurs propres règles et de faire leur propre loi, sans avoir à craindre de sanctions. Au cours d’une telle nuit hantée par la violence et le crime, une famille va devoir faire un choix – bourreau ou victime ? – face à un inconnu venu frapper à sa porte.
Critique
Avec le pitch le plus original de cette année (pour le moment), American Nightmare était très attendu, pour ma part.
La première partie du film amène tout de suite la tension et surtout le malaise. D’un côté, on se demande comment il est possible de vivre dans une telle société, d’un autre, on se dit que c’est plutôt bien pensé vu les « avantages » que cela apporte. L’histoire a de multiples rebondissements, que l’on voit pour plupart arriver à 3km mais ça fonctionne plutôt bien. C’est un huis-clos flippant qui fait froid dans le dos, car on peut très bien s’identifier à la famille. Qui sait, un jour, en arrivera-t-on à une telle dérive ? La fin n’est pas totalement prévisible. American Nightmare fait partie de ces films auquel on repense plusieurs jours après.
Côté casting, Ethan Hawke est égal à lui-même (il fait le job). La femme que l’on connaît sous le nom de Cersei est méconnaissable en épouse et mère de famille parfaite. Le méchant de l’histoire est un blond moitié aryen/moitié Alex de Orange Mécanique. Donc c’est un méchant très crédible.
!! Attention Spoilers :
L’histoire démarre dans un quartier résidentiel à l’ambiance très artificielle, à la Wisteria Lane sauf que tout le monde est Bree Van de Kamp. On nous présente le principe de la Purge. On apprend que les principales victimes sont … les pauvres qui n’ont pas les moyens de se payer un système de protection sophistiquée. Systèmes que vend Mr Sandin, et qui l’a rendu riche. La Purge est sensé amener une stabilité psychologique, lâcher la pression une fois par an et avoir une vie tranquille le reste du temps. A 19h donc, tout est ultra verrouillé dans la maison des Sandin. Sauf que… quand on a des enfants un peu stupides, ça dérape !
La fille, ado rebelle et tête à claques retrouve son boyfriend dans sa chambre en cachette. Et bien sûr, ce dernier est venu ce soir pour tuer le père qui les empêche de se voir. Mais en même temps, le frère a fait entrer un sdf qui hurlait à l’aide dans la rue. Le petit-ami meurt, bon débarras. Le sdf se planque. Et voilà que sonne à la porte, une bande de jeunes tous droits sortis de Orange mécanique. Leur demande : qu’on leur rende le sdf, « leur jouet » de la soirée. Sinon, ils rentrent dans la maison (protégée mais pas inviolable) et tue la petite famille. S’en suit une petite course poursuite dans la maison pour récupérer le visiteur indésirable. Au moment de le livrer, Mr Sandin a un éclair de conscience et décide de se battre.
Après une heure de tension, nous avons droit à un joyeux carnage. La salle riait et applaudissait. Kalachnikov, hache… Mais, la famille commence à perdre face à la petite armée et qui voilà ? Les voisins qui arrivent et les sauvent… pour mieux les tuer après. Car ils sont tous jaloux et envieux de la fortune de leur voisin. Sauf qu’on avait oublié le sdf qui arrive et sauve la maman et les enfants (Ethan Hawke meurt). La mère décide d’épargner les voisins et les voilà qui attendent sagement (ou presque) la fin de la purge. Ça promet pour la prochaine fête des voisins !
Avec Michael Bay à la production, cela ne pouvait qu’être une réussite !
effectivement un film très interessant mais pas très terrifiant !