Les films antiques / péplum ont la cote. Après le bon 300 : Naissance d’un empire, l’affreux Pompéi et son concurrent de l’année Hercule (avec Dwayne Johnson), Renny Harlin a du pain sur la planche pour se différencier…
Synopsis
Hercule est le fils de la reine Alcmène que lui a donné Zeus en cachette du roi Amphitryon pour renverser celui-ci une fois l’enfant devenu adulte. Amoureux d’Hébé, Hercule est trahi par le roi qui la destine à son autre fils, Iphiclès. Le demi-dieux est exilé et vendu comme esclave. Devenu gladiateur et renversant tous ses adversaires, Hercule, avec l’aide de Sotiris, son compagnon d’armes, va tenter de libérer le royaume de la tyrannie d’Amphitryon, arracher Hébé aux griffes de son frère, et prendre enfin sa vraie place, celle du plus grand héros que la Grèce ait jamais connu…
Critique
La Légende d’Hercule est un film tellement mauvais qu’il est quasiment impossible à critiquer… Comment retenir votre attention avec ces quelques mots ? Je vais tout de même tenter l’expérience de vous expliquer…
Le film est censé raconter l’histoire de Hercule, enfant de Zeus, héros de Grèce reconnu pour sa force surhumaine et ses Douze Travaux.
Sauf qu’à l’exception du Lion de Némée et quelques “Zeusseries”, la mythologie est mise totalement de côté…
“Mais alors, de quoi parle le film” me direz-vous ? Revenons au commencement et à ce scénario… étrange ? Hercule est donc le fils de Zeus et Alcmène, procréé lors d’une folle nuit d’amour ou le dieu de la foudre donne une sorte d’orgasme mystique à distance à une femme à moitié assoupie dans son lit…
Des années plus tard, on retrouve un jeune homme mannequin bodybuildé Abercr****e & F!**h d’une trentaine d’année en pleine crise d’adolescence. Sa force surhumaine et sa plastique à faire pâmer les demoiselles l’imposent comme le mec hype du coin de la Grèce antique.
Jalousé en tous points par un frère bipolaire psychopathe à tendance mégalo et un père qui refuse de le reconnaître comme légitime (il n’a toujours pas pigé que Zeus a sauté sa femme), notre pauvre Héros se retrouve vite dans un bon gros pétrin.
A partir de ce moment, terminé la pseudo-mythologie grecque. Hercule se retrouve vendu comme esclave et devient gladiateur… Oui ! Vous avez bien lu : gladiateur ! L’homme le plus fort et puissant de la Grèce antique est incapable de se délivrer tout seul. Sans doute sa quête d’identité le pousse à s’y prélasser…
Le film ressemble à un affreux mix de 300, Pompéi et Gladiator à forte dose d’effets spéciaux totalement ratés. Inspirées des idées de 300, les scènes de combats enchaînent les ralentis… ce qui permet d’admirer les nombreux faux-raccords qui jonchent cette absurdité durant 1h30. Et encore, je ne parle pas des incohérences, des erreurs de scripts ou encore des dialogues anachroniques (des archers qui gueulent HOLD YOUR FIRE en 450 avant J.C., logique).
Au final, pas grand chose à se mettre sous la dent dans cette sombre histoire de vengeance familiale, les personnages sont ultra clichés et kitsch, le tout servi par des acteurs qui jouent très mal.
Passez votre tour.