J’y croyais un peu, j’avoue. Le premier film avait l’avantage d’être plutôt drôle, “rafraichissant” diront certains. La scène de descente d’une montagne enneigée en camion valait aussi son pesant de pepperoni pizza. Dave Green a-t-il dopé la recette pour ancrer les Tortues Ninja dans le nouveau paysage du cinéma des héros de l’ombre ?
Synopsis
Michelangelo, Donatello, Leonardo et Raphael sont de retour pour affronter des méchants toujours plus forts et impressionnants, aux côtés d’April O’Neil, Vern Fenwick et d’un nouveau venu, le justicier masqué hockeyeur Casey Jones. Après son évasion de prison, Shredder associe ses forces à celles d’un savant fou Baxter Stockman et de deux hommes de main aussi bêtes que costauds, Bebop & Rocksteady. Leur objectif : lancer un plan diabolique pour régner sur le monde entier ! Alors que les Ninja Turtles s’apprêtent à défier Shredder et son nouveau gang, ils doivent rapidement faire face à une menace tout aussi grande : le célèbre Krang !
Drôle… ou pas !
Ce qui est sûr, c’est que les mecs qui ont écrit le scénario (à DEUX) n’ont pas pris de steroids… Ou peut-être un peu trop ! Qu’il s’agisse des dialogues ou de l’histoire en général, le film Ninja Turtles 2 est complètement raté. Il est aussi possible que les auteurs aient souhaité se donner un genre tirant vers l’absurde, mais cela ne semble pas forcément le cas… Je peux par exemple signaler en particulier l’affreux Klang et son plan diaboliquement et simplement débile d’anihilation de la Terre. Son pitch de grand-méchant est digne de rentrer dans les annales des nanars, encore moins bien écris que les plus mauvais James Bond. Et pour finir sur les méchants, je peux aussi parler de l’anti-charismatique Brian Tee en Shredder de pacotille… ou pas.
Bilan ? L’humour est très présent… à l’insu des réalisateurs ! Je pense m’être pris la tête à deux mains et avoir parfois même rigolé devant l’absurdité de certaines situations. Mon voisin de droite en pleurait de rire, pour les mêmes raisons ! Seul le personnage de Vernon Fenwick (Will Arnett) tient la route et s’offre même une petite scène sincèrement drôle. Pour le reste, je peux citer Stephen Amell (dans le rôle de Casey Jones) qui fait le job, se transformant malgré tout lui aussi de manière absurde en super-héros. Dois-je vraiment parler de Megan Fox ? Non, mais voici sa plus belle posture dans le film (image à droite, mais vous l’aviez déjà vu hein !). Pow !
Avalanche d’effets numériques
Ressemblant plus à un jeu vidéo qu’à un véritable film (WARCRAFT est plus réaliste, c’est dire…), Ninja Turtles 2 offre tout de même quelques belles séquences de dégringolade d’immeubles par nos quatre lascars que sont Leonardo, Donatello, Michelangelo et Raphael. Mais rien du niveau de la scène de l’avalanche du premier. Même la course poursuite sur l’autoroute est moins originale que le reste.
Le pire reste la “bataille” finale entre les tortues ninja et Krang (ouuuuh le spoiler) qui a des airs de cinématique de jeu vidéo mais grossièrement réalisé. Si j’oublie le fait que, WAOUW : il s’agit d’une invasion extra-terrestre dans New York, provenant d’une faille spatio-temporelle – hyper original – le fameux moche-Krang a quand même une super big bertha capable d’exploser la Terre… commandée par un interrupteur tout mini et unique… Tout est faible dans ce film, jusqu’au moindre détail…
Ce deuxième film signe-t-il le hari kari de la franchise ? Car sans scénario, sans dialogues, sans grand intérêt, on peut se demander si l’opportunité d’en faire un troisième se présentera… (e=mc2 trooper)…
Bonus
Votre humble chroniqueur était fatigué lors de la rédaction de ce papier, ainsi que très nostaligue de sa jeunesse. L’ennui flagrant généré par ce film a aussi limité son imagination à écrire un beau papier. Il a donc “caché” quelques références évidentes à un jeu vidéo bien connu de tous dans cette critique, et qui n’a rien à voir avec les Tortues Ninja. Saurez-vous identifier de quel jeu il s’agit ? 😀
