Twilight est devenu un vrai phénomène de mode/société (l’avenir nous dira lequel des deux est le plus approprié), comme en témoigne son succès croissant, au cinéma comme au niveau littéraire. C’est après le visionnage des deux premiers opus de la saga au cinéma que j’ai eu l’envie de rédiger cette critique. Comme toute critique, elle est complètement subjective, recherchant à comprendre au mieux l’univers de Stéphanie Meyer, mais aussi et surtout comment le succès commercial de la saga a pu être si diamétralement opposé à son succès critique.
L’univers de Twilight
L’univers de la saga Twilight est un patchwork de thèmes classiques, avec un soupçon de fantastique. Pour ceux qui ne sont pas sortis de leur cercueil depuis très longtemps, rappelons l’histoire en deux temps trois mouvements. Bella est une jeune lycéenne qui déménage de la maison de sa mère en Arizona vers la résidence de son père, à Forks, dans l’état de Washington. Elle y rencontre alors Edward Cullen, vampire de son état. Les deux tombent follement amoureux l’un de l’autre, mais un troisième larron d’un clan de loups-garous rivaux des vampires vient s’immiscer entre eux, créant un triangle amoureux impossible.
On retrouve dans Twilight la présence de la famille recomposée et des choix difficiles de vie que cela impose. Bella doit choisir entre le soleil d’Arizona et la pluvieuse Forks, tout comme elle aura par la suite dans la saga à choisir entre Edward et Jacob (choix qui ne sera pourtant jamais bien difficile). La présence de cette famille recomposée donne un côté très contemporain à l’histoire et permet donc à l’adolescent(e) de s’identifier aux personnages.
S’ajoute à cela l’idée d’amour impossible, non pas entre deux familles tels les Montaigu et les Capulet mais entre deux espèces, les hommes et les vampires. Roméo et Juliette est d’ailleurs une source assumée de l’histoire (pour ne pas le comprendre dans le second opus de la saga, c’est difficile). Nous y reviendrons par la suite quand à sa présentation et la façon dont cela est traité. Il n’empêche que ces histoires d’amours impossibles parcourent les âges et continuent de parler aux adolescents…comme aux plus vieux.
Enfin, ajoutez à cela une pincée de mythes immémoriaux que sont les vampires et loups-garous (à titre de rappel, on retrouve cela depuis l’antiquité) avec une notion finalement très récente de rivalité entre ces deux espèces. Après quelques recherches de votre serviteur, cette rivalité ne semble être apparue qu’au XXIe siècle avec des films comme Underworld de Len Wiseman en 2003 ou Van Helsing de Stephen Sommers en 2004. Une fois de plus, nous y reviendront par la suite.
Pour résumer, un amour impossible basé sur des thèmes immémoriaux, des animaux imaginaires hantant l’esprit humain depuis toujours, le tout dans une ville poussiéreuse des Etats-Unis et un contexte terriblement contemporain, voici la recette de la réussite scénaristique de Twilight.
Lire la suite : Le jeu des acteurs et la réalisation
Ajoutez vos théories et analyses de fans en commentaires ! Nous les lirons, promis !!!
http://www.sovietvoice.su/2009/01/11/twilight/
Et pour les quelques âmes chastes qui s’offusqueraient du ton libéral et cuistre de l’article précédant, une version édulcorée est disponible ailleurs :
http://tokorodokoro.canalblog.com/archives/2008/07/10/9884206.html
Bravo pour le travail d’analyse. Je rejoins votre avis à 100% même si je n’ai encore jamais lu « Roméo et Juliette » (Je sais, honte à moi).
Tout d’abord, tu dis que cette critique sera subjective mais elle ne l’est pas vraiment…
Ensuite, je me permets de te faire remarquer que ce n’est pas Starlight de Muse, mais Supermassive Black Hole. Et on prétend connaître son sujet…
@Angy : Comme toute critique, je ne peux pas revenir sur sa subjectivité totale. Pour reprendre le Petit Robert, la subjectivité est ce « qui varie selon la personnalité, les principes et les goûts de chacun. » Donc je confirme que ma critique est totalement subjective
Quand à Muse, en effet, mea culpa, je me suis trompé dans le nom de la chanson, si un administrateur peux modifier mon article 😉
bonjour
moi aussi le coup du vampire qui brille au soleil au lieu de me consumer m’a surprise même si Anne Rice avait déjà bousculé l’image du vampire (j’ai tout lu). Le livre est beaucoup mieux que le film (pour l’instant j’ai lu le tome1). On comprend mieux chaque personnage et surtout cette lutte interne d’Edward entre assouvir son désir et la laisser vivre. Je crois pour ma part que c’est ce qui m’a plus plut ce dilemme, ce questionnement d’un esprit torturé. Peut-être que pour beaucoup c’est le lot de l’adolescence mais moi qui suit en perpétuelle introspection cela me touche encore.
aurais-tu un avis sur le livre autre que celui sur le film?
respectueusement une lectrice
je suis surprise que le mot « niaiserie » n’apparaisse dans aucune partie de cet article, enfin passons.
en réponse a ton article je ne pense pas que les ados de nos jours soient devenus des petits saints, je pense plutôt que cette vie « parfaite » sans tristesses, mensonges et tout et tout leur font rêver. Twilight est juste un cote de fée pour teenagers, ceci est mon avis; et puis Edward est le garçon « parfait », il joue du piano, est sportif, intelligent et n’a pas « besoin » de sexe. merci pour la correction pour la chanson de muse.
si les vampires de stephenie meyer te choquent alors abstient toi de lire blue bloods de melissa de la cruz car là c’est le mythe en entier qui est détruit.
par rapport à ce qu’angy a dit, subjectivité ne veut pas obligatoirement dire balancer des qualificatifs en tout genre
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