Jouant dans la même cour qu’Imitation Game dans le cadre du biopic préformaté pour les Oscars, Une merveilleuse histoire du temps souhaite nous conter l’histoire du renommé Stephen W. Hawking, avec dans le rôle principal Eddie Redmayne que nous avons vu récemment dans Jupiter : Le destin de l’Univers.
Synopsis
1963, en Angleterre, Stephen, brillant étudiant en Cosmologie à l’Université de Cambridge, entend bien donner une réponse simple et efficace au mystère de la création de l’univers. De nouveaux horizons s’ouvrent quand il tombe amoureux d’une étudiante en art, Jane Wilde. Mais le jeune homme, alors dans la fleur de l’âge, se heurte à un diagnostic implacable : une dystrophie neuromusculaire plus connue sous le nom de maladie de Charcot va s’attaquer à ses membres, sa motricité, et son élocution, et finira par le tuer en l’espace de deux ans.
Grâce à l’amour indéfectible, le courage et la résolution de Jane, qu’il épouse contre toute attente, ils entament tous les deux un nouveau combat afin de repousser l’inéluctable. Jane l’encourage à terminer son doctorat, et alors qu’ils commencent une vie de famille, Stephen, doctorat en poche va s’attaquer aux recherches sur ce qu’il a de plus précieux : le temps.
Alors que son corps se dégrade, son cerveau fait reculer les frontières les plus éloignées de la physique. Ensemble, ils vont révolutionner le monde de la médecine et de la science, pour aller au-delà de ce qu’ils auraient pu imaginer : le vingt et unième siècle.
Critique
Une merveilleuse histoire du temps, c’est avant tout un biopic assez classique, et il faut le dire, à la mode. On suit une avancée chronologique « simple » de la vie de Stephen W. Hawking et de sa compagne Jane, de leur adolescence des années 60 à la fin de leur histoire dans les années 1990.
Aucune originalité scénaristique ni dans la réalisation donc. Comme pour Imitation Game (lire notre critique), on est face à un film très posé, très académique. Ce qui en ressort donc est forcément le jeu d’acteur, surtout quand le rôle principal implique d’entrer dans la peau d’une personne atteinte de la maladie de Charcot ! A ce jeu, Eddie Redmayne est brillant, opérant sur lui-même une mutation progressive et intense. Plus qu’interpréter Stephen W.Hawking, il semble devenir Stephen W. Hawking, bluffant ainsi les spectateurs. Une prestation assez extraordinaire, qui devrait sans trop de surprises lui valoir un Oscar.
En face de lui, Felicity Jones incarne Jane Hawking, la femme qui partagera 30 ans de sa vie. Le film étant l’histoire de la vie du physicien au travers du regard de sa femme, son rôle est donc crucial ! Et Felicity Jones s’en accomode très bien, rendant une partition exemplaire dans le rôle de la femme forte, mais ayant aussi ses limites.
On se délecte donc des jeux d’acteurs, autour d’une histoire qui reste exceptionnelle. Bien que classique et académique, la réalisation est réussie, et les 2h du film se déroulent plutôt bien, malgré quelques longueurs. L’humour est présent, presque plus que le côté dramatique, le film réussissant donc à éviter l’écueil lacrymal dans lequel il aurait pu sombrer.
En conclusion, une merveilleuse histoire du temps est un film bodybuildé pour les Oscars, sans originalité particulière, mais propre, et mené par deux acteurs réalisant des prestations exceptionnelles.