Tahar Rahim, 31 ans, et Léa Seydoux, 27 ans, sont deux comédiens qui crèvent l’écran chacun de leur coté depuis quelques années. Alors qu’ils deviennent peu à peu des acteurs incontournables du cinéma français, c’est un plaisir de les retrouver à l’affiche du même film. Une rencontre explosive ?
Synopsis
Gary est jeune, agile, il apprend vite. Il fait partie de ceux à qui on n’a jamais rien promis. De petits boulots en petits boulots, il est embauché dans une centrale nucléaire.
Là, au plus près des réacteurs, où les doses radioactives sont les plus fortes, il trouve enfin ce qu’il cherchait: de l’argent, une équipe, une famille.
Mais l’équipe, c’est aussi Karole, la femme de Toni dont il tombe amoureux. L’amour interdit et les radiations contaminent lentement Gary. Chaque jour devient une menace.
Grand Central, c’est avant tout une histoire d’amour. Mais c’est une histoire d’amour banale, et au final peu développée. La relation entre Gary et Karole est, au départ, sexuelle, puis devient plus forte, plus romantique. Mais on ne voit pas cette évolution, du coup, lorsqu’elle est au cœur des situations, on a parfois du mal à ressentir quelque chose. Heureusement, Grand Central, ce n’est n’est pas que cette histoire d’amour. C’est aussi cette centrale nucléaire, ce camping et tous les gens qui y travaillent/vivent. Le film fonctionne comme un compte à rebours. Les situations dangereuses s’enchainent au travail, lorsque Gary et ses collègues sont exposés à “la dose”. Mais le danger est aussi au retour, au camping, lorsque viennent le temps des fêtes et de l’adultère. La tension ne nous quitte pas de tout le film, et on se demande sans-cesse ou est-ce que cela va exploser : un incident à le centrale ou une dispute au camping ? On est prix par ce que vivent ces personnages.
Et si Tahar Rahim et Léa Seydoux sont excellents, le reste du casting ne l’est pas moins. Olivier Gourmet est très juste en chef d’équipe/de camp, tandis que Denis Ménochet apporte énormément d’ambiguïté, de caractère et de sensibilité à son personnage de gros dur au cœur tendre. Le mise en scène joue également un rôle très important dans la qualité du film. On passe de moments très réalistes à d’autres beaucoup plus poétiques, avec une caméra plus intrusive, plus flottante.
Grand Central est un film très fort, à voir aussi bien pour ses acteurs que pour les sensations de tension qu’il génère tout au long de la projection.