Critique James Bond : On ne vit que deux fois

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Avant dernier James Bond interprété par Sean Connery, On ne vit que deux fois apporte une touche d’exotisme car il se passe au pays du soleil levant et en plus nous montre enfin de visage du mal : Blofeld, n°1 du SPECTRE.

Synopsis

Le gouvernement d’un pays asiatique veut provoquer un conflit arme entre les Etats-Unis et l’URSS. Afin de rester dans l’anonymat, il a confié cette mission au terrible SPECTRE. Encore une occasion pour le célèbre James Bond de montrer toutes ses possibilités dans bien des domaines.

Critique

La puissance des films de la saga James Bond est de coller aux questions et dangers de l’époque. Et en 1967, les enjeux sont ceux de la conquête spatiale entre l’URSS et les Etats-Unis (on marchera sur la Lune deux ans plus tard) et l’affirmation du Japon comme une nouvelle puissance mondiale. Toyota et Sony sont présents tout au long du film, faisant même disparaître Aston Martin du paysage, hallucinant non ?

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Le film quant à lui est honnête, bien que largement en-dessous de ses deux prédécesseurs qu’étaient Goldfinger et Opération Tonnerre. On retrouve notre James Bond macho comme il faut, ainsi que quelques clichés bien violents sur les Japonais (quand 007 se grime en habitant du pays du soleil levant, c’est juste à hurler de rire aujourd’hui). En face, on ressent une vraie volonté de faire évoluer le personnage : En moins de deux heures, Bond va mourir (pour la première fois) et se marier (pour la première fois aussi). Cela nous montre bien la volonté des producteurs de donner une consistance au personnage, et pas juste en faire un « superhéros » des temps modernes. Cette évolution continuera dans les prochains films avant de dangereusement régresser… nous en reparlerons.

On ne vit que deux fois marque aussi de jolis points sur les effets spéciaux : Les scènes dans l’espace sont particulièrement bien réalisées pour l’époque et la base de Blofeld ressemble enfin à une vraie base de méchant. Blofeld est d’ailleurs crédible comme personnage (marquant par son look qui plus est), tout comme les autres personnages du film…exception faite de la pauvre Kissy Suzuki qui respecte le cahier des charges de la James Bond girl cruche au possible.

En conclusion, un bon 007 que ce on ne vit que deux fois, avec de vraies avancées scénaristiques sur la complexité de Bond, les effets spéciaux et son influence du monde environnant. Dommage juste qu’il passe après deux monstres, ce qui lui donne tout de suite un « mauvais point » qu’il ne mérite pas outre mesure.

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