Critique The Bay de Barry Levinson

actrice the bay

Barry Levinson, à qui l’ont doit notamment Rain Man et Des hommes d’influence, s’attaque au genre du film d’horreur pour la première fois à l’âge de 71 ans. Et il fait les choses de façon très contemporaine en tournant un film en mode Found Footage. Le résultat est-il supérieur à ce que Romero avait pu tenter dans le genre ?

Synopsis
Dans la baie du Maryland, une bactérie non identifiée contamine le lac et ceux qui s’en approchent…

En choisissant de surfer sur la mode du Found Footage, Barry Levinson choisit la facilité tout en se lançant un sacré défi. Le réalisateur, plus habitué aux drames et aux comédies, respecte à la lettre les codes de l’horreur tout en apportant sa propre patte. Plutôt que de choisir de jouer sur la peur comme le font la plupart de ses confrères s’essayant au Found Footage, Barry Levinson préfère jouer avec un peu de gore et quelques séquences assez dégoutantes. Il n’oublie pas non plus de disséminer ici ou là quelques petites notes d’humour, une critique de notre société actuelle et un procès contre les entreprises polluantes et inefficacité des autorités. Il joue aussi avec le suspense, en révélant des informations au compte goutte sur l’épidémie.

Mais le tour de force de Levinson est son travail sur la narration. Encore une fois, il prend le contrepied de ses confrères de l’horreur s’étant essayés au genre. Là ou tous privilégient une narration ultra-linéaire, respectant la chronologie et mettant en scène peu de points de vue, le réalisateur va faire exploser ces schémas narratifs.

Tout d’abord, les vidéos « found footage » multiplient les sources : reportages amateurs, web-cam, voitures de police, caméras de sécurité, vidéos de portable prises par des adolescents… Autant de médias différents qui mettent en avant une multitude de personnages. Et parmi ceux-ci, quelques-un ont une intrigue assez passionnante à suivre, comme les océanographes ou le couple en bateau. Le réalisateur déstructure aussi complètement la chronologie et nous révèle des évènements avant qu’ils se « produisent » sous nos yeux. Enfin, il utilise la voix-off, chose assez rare avec le found-footage, à travers un personnage revenant sur les évènements vécus lors de l’épidémie.

On pourra reprocher un redondance des informations et parfois un léger manque de rythme au film, mais Barry Levinson signe un film beaucoup plus novateur et réfléchi que la plupart du genre. Une très bonne surprise et une réussite pour un premier essai dans le genre. Les jeunes réalisateurs n’ont qu’à bien se tenir !

Total
0
Shares
6 comments
  1. La vache! Ça faisait longtemps que je n’avais pas vu un navet pareil….attendez, laissez moi réfléchir…non en fait je n’avais jamais vu un navet pareil (et pourtant j’en ai vu des merdes au cinéma depuis 30 ans). Ce film n’est pas un film en fait, c’est ça la subtilité c’est un screener avec des images dégueulasses tout ça pour donner un coté « vrai » docu…c’est d’une niaiserie sans nom, pourtant je suis amateur, (les blairwitch project, rec,etc). J’imagine bien le réalisateur, un soir après avoir sniffé 2 lignes de coke, se retrouver sur wikipedia et découvrir le parasite isopode…houla la, ça lui a fait peur au gars…du coup il a dû vouloir en faire un film, histoire de payer sa came…pour le genre horreur,flippant,angoisse….ben c’est raté!!! la salle qui s’ennuyait à mourir a dû sursauter 2 fois (enfin c’est un bien grand mot, ça les a peut-être un peu réveillés, dirons nous). La première lorsque qu’une goutte de sang tombe sur le visage de la pauvre « actrice » qui lève les yeux au ciel (je ne parlerai même pas du casting qui est désolant) c’est celle qui essaye de jouer la reporter (pas sur qu’on la revoir sur un grand écran celle la, après son entrée en matière et son jeu de langue pour paraître hésitante…Jessica Fletcher et son fameux jeu de sourcils peut aller se rhabiller.). L’autre surprise c’est l’œil d’un macchabée…qui nous fait un clin d’oeil…2h de film pour pour voir ça c’est désolant. Pour ma part ce qui m’a fait le plus peur, c’est effectivement le pantalon trop serré de la journaliste…ça fout les boules un truc pareil, en gros merci a la costumière qui aura sauvé un peu le coté angoissant du film!!! Je ne parlerai pas de cette page facebook aseptisée de tous commentaires négatifs, mais ça relance la mauvaise habitude des boites de com’ qui créent de faux profiles fb pour dire du bien de leurs films, ou qui filtrent tellement bien les commentaires, qu’il ne reste que les gens enthousiastes…qui n’ont pas encore vu le film. Les critiques de cinéma ont dû être arrosées joyeusement pour ne pas prévenir les spectateurs d’éviter à tout prix, ce navet (arrosés aux dessous de table, aux vacances dans la bay…que sais je), par contre les commentaires des personnes qui se sont fait avoir en allant voir se film sont unanimes…c’est du temps et de l’argent de perdu. D’habitude je ne commente jamais un film, mais la je suis sorti tellement énervé d’avoir vu un truc pareil que je ne peux pas m’en empêcher….donc n’allez pas voir ce film au cinoch…vu la qualité des images, de toute façon ça n’apporte rien. Quand au blue ray…je ne vois pas l’intérêt de stocker un screener sur un blue ray. Bon je ne fais pas d’illusion je sais bien que ce commentaire ne va pas rester sur cette page, mais je le recopierai sur tous les sites qui parlent de cette farce qu’est The Bay.

  2. ah je rectifie, c’est pas 2h mais 1h20, comme quoi quand on s’emmerde,ça parait beaucoup plus long.

  3. Je comprend ta frustration car le film ressort du lot sur des critères assez inhabituels pour le genre. En fait, on peut peut être dire que ce n’est pas un bon film d’horreur mais que c’est un bon film tout court.
    Par contre, je suis entièrement d’accord avec toi sur le jeu des acteurs et sur le fameux coup de langue ridicule de l’actrice !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Previous Post
man_of_steel

Man of Steel de Zack Snyder

Next Post
La stratégie Ender

La propagande commence pour La stratégie Ender

Related Posts