Critique de la saison deux de Penny Dreadful

Après une première saison de toute beauté, Penny Dreadful nous revient cet été avec sa seconde saison.

Synopsis :

 

Suite de la première saison de Penny Dreadful.

Qu’il a été dur de commencer cette saison ! Si la première saison est devenue à peine moins bonne au fil des épisodes, il n’en va pas de même ici. C’est même tout l’inverse. Les erreurs se suivent et s’enchainent avant que la deuxième moitié de saison ne vienne nous sauver de l’ennui abrutissant. Entre des clichés insupportables à la limite de l’autoparodie et un ballet d’incohérences, on ne sait s’il faut rire ou pleurer. Parmi toutes les directions possibles que l’histoire pouvait prendre, ils n’ont choisi aucune de celles que la saison 1 offrait à développer. Il est tellement mieux de partir sur une histoire de sorcière sortie de nulle part plutôt que ce que la saison précédente n’a cessé de teaser, en finissant même avec une  révélation cliffhanger !

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Mais bon, si au moins cette histoire se trouvait rapidement développée et bien construite, on pourrait s’en arranger. Stoppez de suite vos espoirs impatients, il nous faudra la moitié de la saison avant que ceci n’arrive. Il n’y aura presque aucun avancement, dû à un éparpillement de tous les personnages, qu’ils soient principaux ou secondaires. Et un éparpillement très paradoxal. Dorian Gray n’aurait presque qu’un rôle de figuration – avant d’heureusement terminer sublimement – Ethan Chandler, notre pauvre loup-garou, devra attendre bien longtemps avant que l’histoire ne s’intéresse à lui, et Frankenstein va perdre presque tout son charisme. Au final, la seule qui va être vraiment développée, encore et toujours, c’est Vanessa Ives. Au point que certains épisodes pourraient être renommés ‘The Eva Green Show‘. Un peu lourd à force, on connaît tous son immense talent d’actrice. Heureusement d’ailleurs que tous les acteurs sont bons, c’est ceci qui va sauver ce début de série.

Par la suite, les auteurs se sont rappelé qu’ils avaient lancé une intrigue dans le premier épisode et qu’il serait bon de la continuer. Ainsi jusqu’au dernier épisode, la tension va commencer à se faire sentir et les pièces du puzzle vont s’emboiter. Les personnages vont retrouver place, utilité, et charisme. Bref, ce que nous avait vendu la première saison et que nous voulions retrouver dans la seconde. Ne soyons tout de même pas trop enclin à la joie, jamais nous ne connaîtrons le pourquoi exact de l’action antagoniste. Il faut cependant savoir apprécier ce qu’on nous donne, et il serait d’une très mauvaise foi de ne pas célébrer certains instants tant ils sont réussis. La scène de dialogue entre Dana Croft et John Clare dans le huitième épisode en est le parfait exemple.

penny dreaful poster

Au niveau de la réalisation, il ne faudra évidemment pas vous attendre à celui du début de saison 1, mais, bien que moins bonne, elle reste d’excellente facture. Au final, le principal problème est que la saison se repose beaucoup trop sur une ambiance bien moins subtile que celle de la saison précédente, que sur son histoire dans les premiers épisodes. Par la suite, ceci va heureusement aller un peu mieux. Mais que tous les détracteurs de – des – fin(s) du film le retour du roi soient prévenus, ici c’est bien plus que cinq fins que nous avons dans le dernier épisode.

En soi, la saison n’est pas si mauvaise que ça, et la note relativement dur s’explique en partie par comparaison avec la première saison. Réussissez à passer les premiers épisodes et c’est gagné. Il ne reste plus qu’à espérer que la saison suivante relève le niveau !

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