Lancé en février 2001 par Joe Quesada, peu de temps après Ultimate Spiderman, Ultimate X-Men avait pour objectif de proposer de nouvelles histoires aux X-Men, sans complications liées à la continuité de décennies d’aventures. Une sorte de reboot parallèle à l’univers existant pour toucher le public moderne, qui a découvert les x-men, en costume noir, avec le film de Bryan singer sorti en 1999. Afin de réaliser une série de qualité, Marvel a confié les rênes d’Ultimate X-Men à des auteurs reconnus comme Bendis, Vaughan, Kirkman, ou encore Mark Millar pour le lancement.
Episodes 1-33: Millar à la baguette
Dès le premier numéro, l’ambiance est posée. Mark Millar connaissait très peu les x-men, si ce n’est le film de Brian singer. Du coup, On est face à un univers très proche des films, un monde dans lequel les mutants sont hais et ou les x-men ne sont pas connus. Toutefois, la construction de l’équipe, la présence de héros différents du film et la menace des sentinelles semblent suffisamment d’éléments différenciant pour intéresser le lecteur en quête de nouvelles aventures.
Le premier arc, regroupant les épisodes 1 à 6, oppose la jeune équipe des x-men à Magneto et sa bande de mutants. Ceux-ci, par divers moyens, font tout pour déclarer la guerre à la race humaine. Les autres arcs verront les X Men confrontés à d’autres ennemis plus ou moins intéressants, dans des intrigues globalement très agréables à lire. Comme le dit Millar lui-même, les comics Ultimate X-Men ne sont pas forcément adultes, mais ils ne sont clairement pas écrits pour des enfants de 5 ans. Millar termine son travail sur Ultimate X Men en beauté, le dernier arc, “Return of the king” centré sur le retour de Magneto, étant sans doute le meilleur de tous.
En revanche, l”un des gros points négatifs de cette première partie d’Ultimate X-Men est le manque de développement des personnages. Bobby (Iceman) est le teenager de la bande, Ororo (Storm) est la rebelle… Chacun a un caractère différent afin d’offrir une équipe homogène mais aucun n’est traité en profondeur. Pire, certains personnages sont très inconsistants. Cyclope est, selon Charles, un leader naturel malgré ses mauvaises notes en classe, mais sa timidité, ses doutes récurrents entre le bien et le mal ou encore son impossibilité à s’affirmer face à Wolverine ne collent pas du tout avec ce statut. Wolverine aussi, pourtant l’un des personnages les plus complexes de l’univers Marvel ne ressemble pas à grand chose : Présenté dès le début comme le plus grand tueur de la planète, il se transforme en un coup de baguette magique en papa poule des X Men croyant à fond aux idées pacifiques de Charles Xavier. Bryan Singer, dans ses adaptations ciné des comics, avait proposé à peu près le même traitement pour le personnage. Sauf que le résultat était crédible, on y croyait.
Pas un grand fan de Millar, je dois avouer avoir pris un certain plaisir à suivre cette première partie d’Ultimate X Men. En revanche, si les intrigues sont prenantes, j’ai été extrêmement déçu par le manque de psychologie et de profondeur des personnages.
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