Sharknado 3 c’est l’histoire du requin qui se mord la queue : un concept épuisé pour une série Z de piètre qualité (pléonasme).
Mais on rigole quand même un peu… Explications.
Synopsis
3e volet de la saga « Sharknado »
Critique
Le registre est clairement établi : Sharknado 3 est une auto-parodie du style et du thème, à la hauteur de son synopsis (oui oui). On peut difficilement faire plus simple que de récupérer les idées des deux opus précédents – fusion de Sharknado – sauvetage familial – et de tenter de dépasser la boucherie d’avant.
Mais cela reste une parodie cheap quoi qu’il en soit, malgré quelques idées qui tombent à plat tant le téléfilm manque de rythme. Les personnages secondaires et figurants ont tous tendance à mourir de la même façon – ils sont un peu idiots – et cette répétition casse franchement les pieds. C’est dans l’ensemble assez prévisible.
On y rigole quand même du fait de nombreux clin d’œil : à Twister (la voiture suréquipée), un caméo de Georges R. R. Martin pour faire crier les fans de Game Of Thrones (la scène se nomme même Shark Wedding), James Bond pour le pré-générique ou encore le laser géant et la musique associée… Une foultitude d’autres références ponctuent Sharknado 3 sans relever pour autant le niveau.
Même constat autour des différents acteurs et caméos : l’enjeux marketing autour de la production bouffe la qualité des scènes. David Hasselhoff est le seul à s’en sortir la tête haute. Les autres sont simplement présents pour rappeler qu’ils sont immortels depuis le premier film. Ian Ziering n’est plus inventif, Tara Reid est inutile jsuque la dernière seconde… Mention spéciale à la pulpeuse Cassie Scerbo qui dégaine un très bel arsenal.
Pour le reste, oubliez toute espèce de scénario ou de cohérence. On ne compte pas les requins qui apparaissent comme par magie, les faux-raccords (volontaires), ou les tornades qui disparaissent spontanément. C’est un téléfilm fait pour répondre à un buzz et au public qui l’attend avec impatience autour d’une pizza et déjà bien entamé cérébralement par le pack de de 64 bières fraîches. Car voilà le réel objectif : passer un moment complètement déconnant avec ses meilleurs amis, affalés dans un canapé à compter le nombre de morts dans chaque camp (à la Rambo). Sauf que pour ce genre d’activité, on préfère largement un Planet Terror ou un Machete Kills.
Pour Sharknado 3, les dialoguistes n’ont même pas fait l’effort d’inclure quelques punchlines qui auraient pu entrer dans l’histoire. On est très loin du style Zombeavers qui assume le côté « zéro budget » tout en balançant un nombre incroyable de dialogues teintés castors et zombies. On ne va quand même pas dire qu’il n’y a rien d’original, car Anthony C. Ferrante assure quand même la surenchère de jeux de mots autour des requins mais cela manque de classe.
Au final, c’est un téléfilm pour les fans (?) mais qui ne va pas assez loin en se cantonnant à répéter un schéma connu depuis le 1er du nom.