Près de 10 ans après Garden State, Zach Braff (le héros “JD” de Scrubs, rappelez-vous) revient derrière la caméra pour nous offrir son second long métrage. Beaucoup d’attente donc après le choc qu’a été Garden State, qu’en est-il dans les faits ?
Synopsis
Pour sauver son couple, renouer avec son frère et rassembler toute sa famille autour de son père qui vient de tomber malade, Aidan devra tour à tour changer de mode de vie, délaisser son rêve de comédien et partir à l’aventure de la vie d’adulte. Entre Los Angeles, le désert californien et ses propres rêves, saura-t-il trouver le véritable rôle de sa vie ?
Critique
Difficile de ne pas penser à Garden State quand on va voir Wish I Was Here (titre original du film) tellement ce dernier était marquant. D’autant plus que le personnage principal d’Aidan Bloom nous rappelle beaucoup Andrew Largeman. Mère décédée, père montrant assez peu de sympathie, carrière d’acteur raté… on retrouve donc ce qui semble être les marques d’un film de Zach Braff dans le Rôle de ma vie.
Une fois cela passé, autant le dire directement, non, la magie de Garden State n’opère pas à nouveau. Là où la saga des Before de Linklater sait toujours conserver l’ambiance générale malgré l’avancée de l’âge des héros, Zach Braff a lui visiblement cherché autre chose.
Et cette chose est peut-être un mélange des genres. Pas vraiment tragédie ni comédie, avec un soupçon de science-fiction, le rôle de ma vie est donc plus un mash-up (avec tendance au drame tout de même) qu’un pur film de genre. C’est d’ailleurs une des raisons pour laquelle Braff a eu recours au financement participatif par Kickstarter plutôt que par les procédures hollywoodiennes habituelles pour financer son film. Selon lui, le film n’aurait pas été accepté par les producteurs car intégrant tous ces styles à la fois, et offrant une image pas si reluisante de la vie.
C’est peut-être un des points forts de ce film : En se permettant de sortir de la machine hollywoodienne, tous les poncifs nous sont épargnés. Non, le héros principal n’est pas un surhomme, il n’est pas un héros qui sauve des gens, mais appartient plutôt au genre de ceux qui se font sauver. Sur ce point, le film est nouveau et rafraîchissant.
Pour le reste, on a l’impression de tomber peut-être trop dans le pathos, et les larmes semblent couler bien rapidement des yeux des différents personnages. Les acteurs sont cependant tous très bons, avec une mention spéciale pour les deux enfants (Pierce Gagnon et Joey King).
On ne peut s’empêcher de sortir de la salle en se disant “10 ans d’attente pour ça ?”. Loin d’être raté, le film n’est cependant pas du niveau d’un Garden State, alors que c’était ce que l’on en attendait. De bons acteurs, un scénario original sur de nombreux points, mais une tendance trop marquée du pathos. Vivement le prochain.
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