Sono Sion, c’est bien simple, depuis que je l’ai découvert à l’Etrange Festival via son film Why Don’t you play in Hell, je suis un très grand fan ! Avec un rythme assez élevé d’un film par an en moyenne, le réalisateur alterne entre le très bon et le moyen. En 2015, il s’est lancé dans un défi un peu fou, tourner 4 films à la suite. The Virgin Psychics, une commande, est le troisième d’entre eux. Pour le meilleur ou pour le pire ?
Synopsis
Un lycéen encore vierge se découvre des dons télékinésiques. Mais il n’est pas seul et va être rejoint par d’autres « super-puceaux et pucelles » prêts à faire exploser leurs pouvoirs et… leur libido !
Critique du film
Ne tournons pas autour du pot, il s’agit du moins bon film de Sono Sion que j’ai pu voir. Alors ok, avec son postulat de départ et le contexte de réalisation, je ne m’attendais pas forcément à découvrir l’un de ses meilleurs films. Mais comme avec Tokyo Tribe, une autre commande, je m’attendais à un divertissement maîtrisé, déjanté et doté d’une réalisation de qualité.
The Virgin Psychics démarre plutôt bien. C’est “con”, c’est gratuit, mais c’est plutôt divertissant et surtout c’est totalement assumé. Dès le départ, on sait que l’on va avoir à faire à un film plutôt crétin avec des filles en sous-vêtements, et c’est exactement ce que nous offre Sono Sion. Mais pourquoi est-ce que cela ne prends pas alors ?
En fait, même si on retrouve certaines thématiques chères au réalisateur, elles sont vraiment peu développées et laissées au second plan. A aucun moment il dépasse son intrigue impossible et ses personnages absurdes pour offrir quelque chose de plus, comme il avait su si bien le faire avec son chef d’oeuvre Love Exposure. Surtout, et c’est le gros point noir : l’intrigue n’avance pas, les choses tournent en rond et une bonne partie des 114 minutes du métrage sont en trop.
Le réalisateur prend un malin plaisir à reproduire plusieurs fois certaines séquences, et on se lasse vraiment. Pendant la dernière demi heure, on a qu’une hâte, que le film se termine. On se retrouve même à en avoir marre de voir ces jolies filles en petite tenue.
Sono Sion, malgré quelques bonnes séquences, signe au final un film assez médiocre qu’il faudra vite oublier, surtout qu’avec son rythme de réalisation, on aura surement très vite le plaisir de découvrir un nouveau grand film.