Trois ans après le controversé Prometheus, Ridley Scott revient à la Science Fiction et s’entoure d’acteurs en vogue dans le style. Matt Damon et Jessica Chastain retournent déjà dans l’espace dans des rôles à contre-emplois du très bon Interstellar.
Verdict ? Y a-t-il de l’eau sur Mars ? Des êtres verts ? Avec deux têtes ?
Synopsis
Lors d’une expédition sur Mars, l’astronaute Mark Watney (Matt Damon) est laissé pour mort par ses coéquipiers, une tempête les ayant obligés à décoller en urgence. Mais Mark a survécu et il est désormais seul, sans moyen de repartir, sur une planète hostile. Il va devoir faire appel à son intelligence et son ingéniosité pour tenter de survivre et trouver un moyen de contacter la Terre. A 225 millions de kilomètres, la NASA et des scientifiques du monde entier travaillent sans relâche pour le sauver, pendant que ses coéquipiers tentent d’organiser une mission pour le récupérer au péril de leurs vies.
Critique
C’est assez déconcerté par cette introduction qui laisse Matt Damon pour mort sur une planète hostile à toute vie, a priori… Puis le film change radicalement de ton pour poser les bases d’une comédie spatiale presque bon-enfant ! Car oui, le ton est léger et à des années-lumières de Interstellar ou Gravity.
Interstellar est un drame stellaire, une épopée à plusieurs niveaux de lecture, avec une volonté de cohérence scientifique marquée.
Des acteurs au top !
Les autres seconds rôles (Kristen Wiig, Jeff Daniels, Michael Peña – vu dans Ant-Man -, Sean Bean et Kate Mara) sont relativement équilibrés avec une mention spéciale pour Sean Bean. Un beau casting pour Seul sur Mars qui bénéficie d’une bonne direction d’acteur. Chacun a suffisamment d’espace pour s’exprimer durant les 2 heures que durent le film.
La solitude de Mars pour Matt Damon
Pour casser cette solitude et apporter du dialogue, les scénaristes font “parler” Mark Watney aux caméras qui peuplent la base martienne et le buggy. Le personnage principal rompt ainsi la monotonie de son existence tout en cassant le fameux 4ème mur. Il s’adresse presque directement au public et la qualité des dialogues fait que cela tient !
L’humour participe grandement à la création d’un lien avec le public et Seul sur Mars ressemble parfois à un grand One Man Show spatial. Le personnage incarné par Matt Damon est dans sa bulle, s’est créé un univers et parvient, malgré la distance, à transmettre son humour sur Terre !
Deux points faibles…
Second point : les scènes d’actions sont tour à tour catastrophiques ou ratées. Sans reparler de la scène d’introduction, de nombreuses autres séquences manquent de réalisme et d’entrain pour réellement générer du suspens. Dommage notamment pour les séquences se déroulant dans l’espace qui sont loin d’être passionnantes (notre référence restant Interstellar !).
Le réalisateur se démène beaucoup pour camoufler à l’écran l’absence de rebondissements originaux et le défilé des grosses ficelles hollywoodiennes que ce genre imposent aujourd’hui. En effet, devant les protagonistes formatés et l’exaltation contractuelle américaine, la capsule est parfois difficile à avaler même si au final « Mars » se regarde sans ennui.