Depuis les sorties de 28 jours plus tard de Danny Boyle et de L’armée des morts de Zack Snyder, le zombie est redevenu un sujet tendance et d’autres médias ont très vite été contaminés. Les jeux vidéo ont eu le droit à la saga des Left For Dead, le cinéma à une bonne dizaine de films, et les comics, bientôt les séries Tv, ont eu The Walking Dead,le chef d’œuvre de Chris Kirkland. Du coté de la littérature, nous devons les meilleures réussites à Max Brooks, le fils du réalisateur hollyhoodien, auteur de « The Zombie Survival Guide » et de « World War Z », objet de cette critique.
Pour ce livre, acclamé par la critique et plébiscité par le public (un film produit par Brad Pitt est également en préparation) a choisi un traitement pour le moins original. Plutôt que de raconter la contamination, ou la survie, du point de vue d’un plus ou moins grand nombre de survivants, il a choisi la retranscription d’interviews. Quelques années après la fin de l’épidémie, son personnage principal, suite à un travail effectué pour l’ONU, rassemble dans un recueil les histoires vécues durant la crise par des médecins, soldats, politiciens du monde entier. Le récit se consacre donc à montrer comment le monde s’est comporté, a survécu, ce que certains ont pu voir, ou faire, durant cette période sombre de l’histoire.
L’une des forces de Max Brooks est de ne pas se contenter de raconter les différentes étapes de propagation du virus à travers le monde. Non, en plus de cela, pour chaque témoignage, il s’imprègne de la culture, de l’histoire locale. Il nous raconte des usages, des situations, des dangers qui nous semblent déjà exister aujourd’hui, de façon moins prononcée ou mieux dissimulées.
En conclusion, je dirais que World War Z n’est pas qu’un simple livre sur les zombies, mais un regard sur les travers de notre monde, de nos gouvernements et de nos sociétés, dans l’esprit de certains des meilleurs films de Romero.