Pour ceux qui ne connaissent pas encore Black Mirror, il s’agit d’une série britannique composée de six épisodes (sur deux saisons) ainsi que d’ un épisode spécial, qui met en scène des personnages au cœur de l’insensible Technologie avec un grand « T ».
A voir et à revoir !
Synopsis
Le sombre miroir de la société dans laquelle nous vivons. Celle d’une technologie qui surpasse l’humain. Celle des hommes qui sombrent dans un déshumanisme quotidien et qui en sont parfaitement conscients !
Un traitement original par thématiques
Chaque épisode est traité de manière indépendante. La série n’est pas linéaire par son scénario mais par sa thématique. Charlie Brooker, créateur de la série, est également journaliste, critique et animateur britannique et cela se sent. Il manipule merveilleusement la thématique sur le monde des médias. Il se met autant à la place de l’animateur télé, que du chanteur, que du tueur !
Il semble avoir parfaitement analysé les comportements humains, tout en se référant à des anecdotes les plus farfelues les unes que les autres. Ce qui est assez étonnant, c’est que Brooker a choisi de décrire une satire d’un futur qui est presque le notre ! Les technologies utilisées au fil des épisodes sont, il est vrai, plus élaborées que les nôtres. Mais, elles ne situent pas aussi loin dans la frise chronologique finalement. Ces outils peuvent totalement être les nôtres dans une dizaine d’années, pourquoi pas !
Une belle diversité de styles
L’épisode pilote, « The National Anthem », met en scène le premier ministre britannique qui, pour sauver la princesse qui a été kidnappé, doit enregistrer sa performance sexuelle avec un cochon en direct de toutes les chaînes de télévision ! Cette demande de rançon, bien que paraissant complètement absurde, semble tellement crédible.
Le second épisode, « Fifteen Million Merits », est, peut être, selon moi, le meilleur car il nous plonge dans le quotidien fade et impersonnel de plusieurs individus, à la manière de « The Island », dont le but ultime est de constamment gagner des points. Un monde où l’on est forcé de fixer toutes les publicités qui passent sous ses yeux sans pouvoir y échapper. Leur vie, ils la passent en pédalant sur des vélos automatiques; belle métaphore pour souligner qu’ils « rament » pour gagner de l’argent, tout bonnement.
« The Entire Story » fait vivre ses personnages à travers leurs souvenirs. Le présent ne suffit plus, il faut également fouiller le passé grâce à un système d’enregistrement implanté sous forme de puce dans chaque personne.
Le quatrième épisode, « Be right back », est peut être l’épisode le moins pertinent car la thématique du clone a déjà été abordé tellement de fois et de différentes manières au cinéma qu’il est difficile de surpasser cela. Il n’est, cependant, pas totalement inutile car c’est peut être l’épisode le plus « humain ». Les « machines » sont moins présentes ; il s’agit davantage de pointer la dépendance à l’humain cette fois !
Un des épisodes intitulé « White Bear » est peut être l’un des plus sombres et , paradoxalement, l’un des plus humains de la série. Utilisant la méthode de la télé réalité pour dénoncer la cruauté à son apogée ; celle qui consiste à filmer le kidnapping et l’assassinat d’un enfant. Cet épisode dénonce la culture du voyeurisme mais aussi et surtout celle de l’indifférence face à de tels comportements ! C’est peut être la plus choquante des réactions « humaines » finalement.
Le sixième épisode, « The Waldo Moment », met en scène un comédien frustré et mécontent des tournures politiques de son pays et décide de réagir en se servant d’un personnage de dessin animé fictif dont il incarne la voix.
Enfin, le dernier épisode, qui est un « Christmas Special », est le plus long et rappelle incontestablement les atmosphères des autres épisodes. Les thèmes de l’enfermement, de la solitude, du voyeurisme sont repris et même saupoudrés de la cruelle et intemporelle répétition.
Les clés de la réussite
Nous saurons reconnaître des acteurs phares du cinéma britannique tel que l’éloquent Rory Kinnear (The Imitation Game, Penny Dreadful), la douce Jessica Brown Findlay (Downton Abbey), le réfléchi Domhnall Gleeson (About Time, Ex Machina) ou encore l’indomptable Toby Kebell (Rock’n’Rolla, Prince of Persia).
Black Mirror est, peut être, l’une des séries les plus critiques de sa génération. Avouons-le, également masochiste mais nous le savons. Nous sommes les voyeurs dans l’histoire.
Comme son nom l’indique, il s’agit du reflet de nos propres décisions, de notre propre enfermement et de notre addiction consciente aux technologies qui nous entourent.
Petite anecdote surprenante : la série est tellement avant-gardiste qu’elle a été écrite avant que le scandale de David Cameron ne fasse surface il y a à peine un mois. Le premier ministre anglais se serait apparemment livré, dans sa jeunesse, lors d’un bizutage, à un rite similaire au pilote de la série qui impliquait aussi la présence d’un cochon ! Pour plus d’informations, cliquez ici.
Une série intense mais courte qui refait, cependant, surface dans le panel de Netflix à notre plus grand soulagement. Alors, à vos écrans et n’hésitez pas à vous procurer cette série !!!
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