Renaître par la création
Dans ce film, la gestion complexe d’une rupture apparaît comme la conséquence d’une idéalisation de la vie dûe aux comédies romantiques. En effet, la conception cinématographique, mais aussi littéraire, de l’âme-soeur pousse chaque rupture à être vu comme un échec, un abandon irréversible. 500 days of Summer permet de relativiser les romances idéales et fait comprendre que même après une rupture tout est encore possible. A la fin du film, Tom clôt ses « 500 jours avec Summer » mais rencontre aussi une nouvelle femme: Autumn. Le jeu de mots autour les saisons montre que l’amour est un cycle et que sa fin n’est pas nécessairement négative car après « l’hiver vient le printemps ». Tom va donc finir sa passion avec Summer (l’été et donc la passion brûlante), pour partir avec Autumn qui sera peut-être un amour plus apaisant.
De surcroît, le carton placé au début du film sous-entend que le réalisateur a vécu une histoire d’amour similaire. Grâce à la création, il extériorise cette histoire et en cicatrise pleinement. D’ailleurs, le personnage de Tom incarne cette vision de la création salvatrice. Après sa rupture, il se remet à l’architecture, ce qui va lui permettre de se bâtir une nouvelle vie avec son art.
Une anti-comédie romantique
L’intérêt de traitement que porte 500 days of Summer au sentiment amoureux plutôt qu’à l’amour lui permet de sortir des sentiers connus de la comédie romantique. Par l’évolution du personnage de Tom, on peut même interroger sur une possible critique de son genre cinématographique. En effet, Tom a été bercé par les espoirs des comédies romantiques où rien ne finit jamais mal. Pourtant, dans la vie commune, les happy end sont rares et c’est ce sur quoi s’attarde 500 jours ensemble. Plutôt qu’idéaliser une histoire d’amour et donner l’espoir d’un amour total et éternel, ce film préfère s’inspirer de la vie réelle. Il montre à son spectateur que parfois les fêlures sont trop profondes pour être réparé. Quelque quelques fois il vaut mieux rester sur 500 jours plutôt que toute une vie: laisser l’autre partir et pardonner.
Tant par sa vision réaliste de l’amour que pour sa composition, 500 days of Summer dresse un schéma nouveau qui rend vivant le genre de la comédie romantique. Porteur de plus de leçons et de plus d’espoirs que les autres films de son genre, 500 jours ensemble montre qu’il existe encore une vie après l’amour. L’amour n’est pas tout ou rien, il est fait de nuances et il y a de l’espoir. On peut continuer de vivre même une fois qu’il est terminé. Rien ne sert de salir les souvenirs avec l’être aimé. Il faut les chérir à leur juste valeur et être fier d’avoir su partager de tels moments. Cette comédie romantique, malgré la tristesse de l’histoire, permet d’apprendre à réévaluer sa vie, ses histoires. Elle permet d’apprendre à se souvenir de nos amours et de nos peines. L’humour, la tendresse et la tristesse cohabitent dans ce film pour montrer que rien ne se termine jamais.
La banalité des mots
Outre la critique sur les comédies romantiques, ce film exprime une critique directe à la société moderne. La question des cartes postales, leitmotiv du film, connait réellement son affront lors du monologue (jour 441). Tom, encore dans la tristesse de sa rupture, décide de prendre la parole. Il exprime le ridicule des cartes de voeux par l’assistance qu’elle offre au gens. Elles leur permettent de ne pas dire les choses par eux-même ou de ne même pas les penser. Ce ne sont pas eux qui écrivent le message mais quelqu’un d’autre. Eux le postent et se l’approprient en disant « j’ai pensé à toi ». C’est dans son désespoir que Tom se rend compte de ce défaut social. Une société qui ne sait plus dire ni montrer ses sentiments.
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