Explication et analyse du film Les Noces rebelles / Revolutionary Road de Sam Mendes

L’ESPOIR : (00 :26:50 à 00:55:00)

Ce chapitre commence sur une nouvelle idée d’April, une nouvelle chance pour le couple : Partir vivre à Paris. Ici encore, la critique du mode de vie Suburbian est visible au travers des paroles d’April : “We’ve bought into the same ridiculous delusion. This idea that you have to resign from life and settle down the moment you have children”. Cependant, nous comprenons également à travers ces paroles un nouvel enjeu : l’enfant. L’enfant a une part majeur dans l’histoire, notamment dans sa fin tragique.

Lorsque l’on revoit le film une deuxième fois, nous comprenons que, aussi bien que l’introduction, April prévient les spectateurs à nouveau de la finalité tragique du film : « This is our one chance ». Nous comprenons que cet espoir est le dernier du film, la dernière chance. Elle réussit à convaincre Frank. Nous revoyonss le même plan que dans l’introduction lors de la sortie de son bureau, mais cette fois-ci, Frank ne suit plus la masse. Il reste au-dessus des escaliers, souriant. Serait-ce la fin de la soumission de Frank ? Espérons-nous.

Survient alors l’apparition d’un nouveau personnage : John. John est le fils des voisins, souffrant d’un « déficit mental ». Nous comprenons au fur et à mesure du film qu’il est en réalité le seul personnage osant dire ce qu’il pense des suburbs tout haut, raison principale de son internement en psychatrie. Il aide également le spectateur à analyser les personnages constamment.

LA RECHUTE : (00:55:00 à 1:34:18)

Frank est convaincu de reprendre son métier par une promotion. La secrétaire, qui avait alors disparu entièrement du deuxième chapitre, refait son apparition. Elle semble personnaliser la soumission de Frank en son métier, en son train de vie monotone. Les personnages regardent constamment la route.

La rechute se fait en deux temps principalement : La promotion de Frank, et la grossesse d’April, finissant de convaincre Frank de rester vivre dans les Suburbs, alors qu’April ne désire qu’une chose : partir. Le jeu de domination est notamment visible lors de la scène sur la plage, chacun avançant son point de vue, s’avançant devant l’autre.

Le film dénonce à ce moment là la condition de la femme : April est traitée de folle pour ses idées novatrices : vouloir travailler à la place du mari, vouloir avorter, vouloir partir. Les termes « Childish Idea », « Immature » reviennent sans cesse, rappelant l’enjeu de l’enfant dans l’intrigue.

April commet un adultère également,à l’intérieur de la voiture (objet significatif de ce personnage), elle se sent prise au piège : « Can’t leave, can’t stay », elle est coincée à l’intérieur de la voiture, objet lui permettant de s’évader, mais la voiture est à l’arrêt. Celle-ci représente donc l’état actuel d’April.

L’objet de la Fenêtre devient de plus en plus important, creusant un fossé entre les personnages. En effet, celle-ci n’est plus « derrière » eux, mais « entre » eux. Lors de leur dispute la plus violente, où Frank somme April de se débarrasser du bébé, April décide de quitter la maison, les protagonistes ne se voient plus qu’au travers de la fenêtre. Franck représente la vie dans les suburbs, à l’intérieur de la maison, April représente la vie extérieure, son désir de quitter le foyer.

Lire la suite en page suivante : Le Final

N’hésitez pas à réagir en commentaires. Ajoutez vos théories et analyses de fans ! Nous les lirons, promis.

Total
0
Partages
5 commentaires
  1. Bonjour,
    Je suis l’auteure de cette analyse.
    Je vous remercie pour votre message, qui m’a fait très plaisir 🙂
    N’hésitez pas à partager vos propres théories !
    Bonne soirée,
    Sophie

  2. Quelle belle analyse. Je viens de découvrir ce film et j’avais des questions sans réponses… Vous y avez largement répondu. Merci !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Article précédent
analyse les noces funebres tim burton

Corpse Bride / Les noces funèbres : analyse du film de Tim Burton

Article suivant
escalier du joker

Joker : analyse psychologique d’Arthur FlecK

Articles sur le même sujet