Vous le savez sûrement, chez Oblikon nous sommes de grand fans de Michael Bay. Certains croient encore en de l’ironie mais non. Comme Christopher Nolan ou encore Neil Blomkamp, nous sommes vraiment impressionnés par son travail de cinéaste.
Alors oui, lorsque je le compare à Alfred Hitchcok, et même s’il y a un peu de vrai, bien sûr que j’exagère et qu’il y a une part de provoc’. Mais quand on voit avec quelle véhémence ses détracteurs s’acharnent sur lui, il faut bien que ses admirateurs essaient de compenser 😉
Je ne vais pas revenir en détail sur les qualités des Transformers dans ce papier. Je l’ai déjà fait ici. Ce ne sont d’ailleurs pas ses œuvres les plus intéressantes. Il se contente d’appliquer la même recette en la perfectionnant, en la posant toujours plus loin à chaque film. Mais il ne prend pas vraiment de risque.
Son travail le plus intéressant se trouve dans des œuvres comme Pain and Gain et surtout dans The Island. Dans le premier cité, outre le fait que ses thèmes favoris, plus en retrait dans la saga transformers, sont au cœur du film, il se permet aussi quelques plans absolument dantesques.
Le second cité, The Island, est à mes yeux carrément un film expérimental. Visuellement, sur ce film, il se lâche complètement en terme filtres, bien sur, mais aussi et surtout avec les cadrages, offrant des plans et des séquences d’action à tomber par terre.
A mes yeux, il ne fait aucun doute, Michael bay est un véritable artiste. La vidéo ci-dessous, pourtant réalisée par quelqu’un qui n’est pas fan du tout, le montre très bien notamment dans la comparaison avec Star Wars. D’un côté, on a des plans qui respectent tout juste les basiques du cadrage, sans rien proposer de spécifique. De l’autre, on a une vraie proposition esthétique, une vrai style et une mise en scène travaillée. George Lucas n’a jamais été considéré comme un grand réalisateur, mais l’écart entre les deux est quand même très grand, malgré tout le bien que je pense de la saga Star Wars.
Cette vidéo nous montre aussi que, même s’il est bien au-dessus de ses confrères du cinéma d’action actuel, il est loin de maîtriser tout ce qu’il fait, notamment en terme de narration. Il a une obsession du beau qui fait de ses films des œuvres d’art, mais des œuvres parfois un peu désincarnées.
Michael Bay – What is Bayhem? from Tony Zhou on Vimeo.