American Horror Story Freak Show – Saison 4 Episode 1, une réussite ?

American Horror Story, la série qui a su réinventer le genre horrifique à la télévision avec trois saisons à la qualité hélas très variable, est de retour avec une saison 4, Freak Show, annoncée par son créateur Ryan Murphy comme très proche de la très moyenne saison 3. Qu’en est-il de ce premier épisode de ce nouveau chapitre ?

Synopsis

1952, dans la ville de Jupiter, en Floride. L’arrivée en ville d’une foire de monstres coïncide avec l’étrange apparition d’une sombre entité qui menace sauvagement la vie des habitants de la ville et des « monstres », comme ces artistes sont dénommés.

Critique de l’épisode 1 de Freak Show

American Horror Story, malgré une réinvention à chaque saison, a des codes bien précis que l’on retrouve chaque année. La série se veut en effet horrifique, mais toujours un peu, si ce n’est sexuelle, au moins sensuelle. Depuis la saison 2, Jessica Lange a également pris une nouvelle dimension et semble la muse des créateurs, pour notre plus grand plaisir. Ce premier épisode se veut très fidèle à ce que l’on a pu voir précédemment.

Visuellement, c’est encore une fois très travaillé, aussi bien dans les décors que dans la mise en scène stylisée. Si la mise en scène léchée est visible sur toutes les saisons, seule la saison 2 avait offert des décors et un univers aussi riche et complexe. Freak Show frappe donc fort d’entrée avec son Freak Show et sa petite ville de Jupiter en Floride.

En retrouve également ce graphisme léché dans les différents personnages, dont le look a été soigneusement étudié. Le clown tueur, par exemple, a un look vraiment flippant. Puis un clown tueur dans un film d’horreur, c’est un peu comme un tank dans un film d’action, ça ne peut pas me laisser indifférent !

Niveau intrigue, c’est pour l’instant assez classique et en même temps plutôt flou. Poru ce qui est des personnages, c’est très encourageant. Si le Jimmy d’Evan Peter semble sans intérêt (l’acteur avait déjà hérité d’un rôle inintéressant dans la saison 3), Sarah Paulson promet déjà quelques grands moments avec sa double incarnation des sœurs jumelles qui ne peuvent se séparer malgré leurs caractères radicalement opposés.Malgré une première impression très positive, ce n’est pas elle qui fait la plus forte impression. Jessica Lange, dans un rôle encore une fois assez similaire aux deux précédentes saisons, est absolument grandiose. Elle semble traverser les saisons avec des personnages très similaires, avec les mêmes défauts et les mêmes angoisses, sans jamais lasser. Sa reprise anachronique de Life on mars de David Bowie est d’ors et déjà l’une des séquences cultes de la série.

Malgré quelques séquences vaguement angoissantes et d’autres assez gores, cet épisode ne fait pas vraiment peur. Mais honnêtement, quelle est la dernière fois qu’un épisode d’American Horror Story vous a effrayé ? L’humour, lui, est encore une fois au rendez-vous et ne déçoit pour le moment pas du tout.

Ryan Murphy avait annoncé une saison qui serait proche, dans l’esprit, de la décevante saison 3. Et fort heureusement, pour l’instant, on en est assez loin, en terme de style. Espérons que cette ambiance dure le plus longtemps possible et que les intrigues, dont on ne sait finalement pas encore grand chose, soient à la hauteur. Et puis, après tout, c’est avant tout l’ambiance qui avait permis à la saison 2 d’être extraordinaire. Je vous propose de finir en beauté avec la séquence de chant de Jessica Lange en intégralité.