Tous les deux ans maintenant, cela devient une habitude, nos grands actionners des années 90 reviennent pour un film tout en finesse et en testostérone.
Alors, après la réussite du second opus, que vaut Expendables 3 ?
Synopsis
Barney, Christmas et le reste de l’équipe affrontent Conrad Stonebanks, qui fut autrefois le fondateur des Expendables avec Barney. Stonebanks devint par la suite un redoutable trafiquant d’armes, que Barney fut obligé d’abattre… Du moins, c’est ce qu’il croyait.
Ayant échappé à la mort, Stonebanks a maintenant pour seul objectif d’éliminer l’équipe des Expendables. Mais Barney a d’autres plans… Il décide d’apporter du sang neuf à son unité spéciale et d’engager de nouveaux équipiers plus jeunes, plus vifs et plus calés en nouvelles technologies. Cette mission se révèle rapidement un choc des cultures et des générations, entre adeptes de la vieille école et experts high-tech.
Les Expendables vont livrer leur bataille la plus explosive et la plus personnelle…
Critique
Expendables 2 (voir notre critique ici) était clairement un film de potes, à voir entre potes. Les punchlines fusaient au moins autant que les références aux grands films de Stallone, Schwazenegger, Willis, ou encore les célèbres Chuck Norris facts, et quelques explosions finales nous emballaient. Les spectateurs non fans de nos héros par contre risquaient d’y perdre beaucoup d’intérêt, ayant l’impression d’être devant un banal film d’action.
Ce point a été corrigé dans Expendables 3 qui hérite plus du premier (lire notre critique) que du second : c’est clairement un film d’action qui plaira aux amateurs, qu’ils connaissent ou non la carrière de Banderas, Statham, Wesley Snipes ou Mel Gibson. Revenons d’ailleurs sur Mel Gibson : grand méchant du film, il avait fort à faire pour remplacer le mythique Jean-Claude Van Damme du second opus, JCVD pour les intimes. Mais le pari est réussi, et il incarne un vrai méchant avec une touche un peu “comics”, comprendre, c’est un ancien Expendables qui s’est mis à son compte. Et qui peut être pire ennemi qu’un ancien ami ?
Évidemment, pour le reste, on reste dans le classique du genre : ça explose de partout, certaines scènes d’actions sont brillantes, d’autres moins (avec des effets spéciaux qui font un peu Sharknado parfois…), l’humour omniprésent (merci Banderas et Lundgren) et on aime la tentative de renouveller le casting avec de jeunes recrues. Le soucis, c’est que tout l’intérêt d’Expendables est de retrouver les anciennes stars des années 80-90, donc à savoir si on aimerait voir les Expendables sans eux, on peut en douter.
Ces “vieux” d’ailleurs sont toujours aussi cool : Stallone assure, Schwarzy ne fait pas grand chose mais le fait bien, les Lundgren, Statham, Couture & co sont attachants. On y ajoute cette année un brillant Antonio Banderas (qui se la joue beaucoup plus Chat Potté que Desperados), un Wesney Snipes très drôle et un sobre, mais toujours brillant Harrison Ford. Les jeunes tentent de surnager, mais le travail est difficile et seul Kellan Lutz s’en sort à peu près.
En conclusion, un bon film, toujours jouissif, mais cette fois-ci plus accessible pour les non fans des Expendables. Par contre, la tentative de renouveller le casting est très moyenne, et on reste circonspect sur la capacité de la licence de vivre sans ses “stars” qui finiront par se lasser.