Second volet de la saga du Hobbit, la Désolation de Smaug est très attendu après un premier volet finalement assez mitigé. Attente d’autant plus grande qu’elle dévoilera Smaug, certainement un des dragons les plus charismatiques, et donc potentiellement, l’un des meilleurs du cinéma.
Synopsis
Les aventures de Bilbon Sacquet, paisible hobbit, qui sera entraîné, lui et une compagnie de Nains, par le magicien Gandalf pour récupérer le trésor détenu par le dragon Smaug. Au cours de ce périple, il mettra la main sur l’anneau de pouvoir que possédait Gollum…
Critique
Comment attaquer cette critique ? L’exercice est difficile tellement il y a de choses à dire sur ce second volet de la saga du Hobbit. Commençons déjà par ce à quoi nous allons naturellement comparer le film : Les Deux Tours. Comme un voyage inattendu n’avait que peu à voir avec la communauté de l’Anneau, le Hobbit diffère largement de son « équivalent » dans la saga du Seigneur des Anneaux. Alors que la trame narrative se complexifie beaucoup dans le Seigneur des Anneaux avant d’atteindre son apogée dans le Retour du Roi, ici, c’est plus une continuité du premier opus qui se fait. Comme pour LOTR (Lord of the Rings pour ceux qui ne le savent pas encore), deux équipes se créent au cours du film, chacune achevant une quête distincte ; D’une part Gandalf qui part « enquêter » sur le nécromancien de Dol Guldur, d’autre part les nains et Bilbo qui partent vers Erebor récupérer le trésor de Smaug (un peu comme nous le pressentions dans notre dossier sur Bilbo Le Hobbit).
Et malheureusement, l’histoire de Gandalf se résout finalement assez vite, sans trop de suspense (à part la situation finale), alors que l’on s’appesantit peut-être trop sur notre équipe de nains. L’histoire est quelque peu répétitive : les nains se font capturer, Bilbo les libère, ils se sauvent avec perte et fracas avant de se refaire capturer. Cela a tendance à un peu ronronner au milieu du film, donnant une sensation de longueur et de lassitude. A titre de rappel, ces longueurs sont présentes aussi dans LOTR avec les passages Gollum/Sam/Frodon, donc ce n’est pas non plus une originalité de Peter Jackson ici.
Sauf qu’à la différence du Seigneur des Anneaux, il y a finalement peu de « quêtes annexes » dans la Désolation de Smaug. En dehors des deux histoires principales et une histoire d’amour tissée de fil blanc, peu de choses semblent se dérouler sur la Terre du Milieu. Moins de complexité donc (certains apprécieront), mais les fans risquent de s’ennuyer un peu entre deux grosses séquences d’anthologie.
Car il y en a un certain nombre ! Entre les araignées géantes, la chute en tonneaux (somptueuse, un des plus grands moments des deux trilogies pour le moment) et la bataille finale ( ?) avec Smaug, ces scènes resplendissent et montrent que Jackson sait nous donner ce que l’on aime. Les combats sont chorégraphiés au millimètre, parfaitement lisibles et rythmés. On prend un vrai malin plaisir à les voir se dérouler devant nos yeux souvent ébahis.
D’autant plus que là où les effets spéciaux du Voyage inattendu paraissaient « cheap » (les maquillages des nains, les décors souvent trop irréels), ici tout fonctionne. Certainement car il y a – à première vue – plus de prises réelles (dans nos décors néo-zélandais toujours aussi chouettes). En tout cas, le job est fait, et le côté « trop » du précédent opus est vite oublié, et on a tendance à se rappeler beaucoup plus de la trilogie de l’Anneau.
Et Smaug. Oui, on ne peut pas parler de la Désolation de Smaug sans faire au moins un paragraphe sur ce dernier. Déjà car son look est magistral, digne des plus grands. Mais aussi par son charisme, la présence à l’écran qui nous rappelle que le maître absolu de la Performance Capture n’est autre que Peter Jackson. On ressent la force du jeu et les expressions de Benedict Cumberbatch dans le dragon, lui offrant un moment d’anthologie, qui mérite sa place au panthéon des dragons du cinéma.
En conclusion, La Désolation de Smaug surpasse t-il Un Voyage Inattendu ? : Et bien oui. Oui car malgré quelques faiblesses (classiques dans les trilogies inspirées de l’univers de Tolkien), cet épisode est toujours aussi réussi, aussi prenant. Et si parfois le scénario ronronne, c’est finalement que pour mieux nous étonner et nous offrir des séquences mémorables à quelques moments forts du film. Alors oui, parfois on s’ennuie, oui, le scénario est un peu léger par rapport au Seigneur des Anneaux. Mais qu’importe, le plaisir est là et on sort avec le sourire, et l’envie irrépressible de voir la suite : Histoire d’un aller et retour.
on n’a pas vu le même film c’est pas possible ou alors tu as pas lu le bouquin …
Bien , je n’ai pas vu le film mais j’ai lu le livre et ta critique semble bien , vrai.