#Deauville2016 : War dogs de Todd Phillips

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Après la trilogie des Very Bad trip, Todd Phillips change de thème mais reste dans le registre des buddy-movie. War dogs est adaptée d’une histoire vraie et comme on le dit parfois « plus c’est gros, plus ça passe » et c’est exactement le cas ici.

Synopsis

Deux copains âgés d’une vingtaine d’années vivant à Miami Beach à l’époque de la guerre en Irak, profitent d’un dispositif méconnu du gouvernement fédéral, permettant à de petites entreprises de répondre à des appels d’offres de l’armée américaine. Si leurs débuts sont modestes, ils ne tardent pas à empocher de grosses sommes d’argent et à mener la grande vie. Mais les deux amis sont totalement dépassés par les événements lorsqu’ils décrochent un contrat de 300 millions de dollars destiné à armer les soldats afghans. Car, pour honorer leurs obligations, ils doivent entrer en contact avec des individus très peu recommandables… dont certains font partie du gouvernement américain…

Critique

war_dogs_afficheOn ne peut pas s’empêcher de penser à Lord of War en regardant War Dogs, pourtant le film s’en démarque bien assez rapidement. En effet, au contraire de Nicholas Cage, nos deux amis sont plus bras cassés que lord. Cela n’enlève rien à leur ingéniosité et à la façon dont ils ont monté leur petite affaire. Etant donné la localisation Miami, les références sont d’ailleurs plus liées à l’univers de Scarface. Scarface dont l’affiche originale s’inspirait d’ailleurs grandement.

Bien que l’histoire semble tout droit sortie des studios hollywoodiens, nous avons ici, tout comme dans Imperium, un film réalisé à partir de faits réels. Oui, Efraim et David, ainsi que AEY, ont bien existé au début des années 2000, réalisant les mêmes magouilles que dans le film.

Le réalisateur nous montre que le commerce de la guerre n’a pas besoin d’aller chercher très loin pour créer des situations ubuesques. Pourtant, le film me prend pas le spectateur à partie mais est plus subtil. Il n’y a pas de critiques sur le comportement de Efraim Diveroli et David Packouz mais plus du gouvernement américain qui ne veut pas savoir mais ne peut pas ignorer que de telles affaires puissent être totalement légales. Malgré cela, le film tombe dans de nombreuses facilités , le classant plus du côté du divertissement que du drame, plus proche finalement d’un Very Bad Trip que d’un Lord of War qui avait pour mérite de poser plus ouvertement les questions de la moralité du commerce d’armes.

war_dogs_acteursCôté acteurs, on retrouve Jonah Hill, trop rare dans des premiers rôles et qui joue ici à merveille l’arnaqueur extraverti. On peut cependant remarquer que son rôle est très proche de celui des 21/22 Jump Street ou du Loup de Wall Street, réussi, mais donc sans surprise. Miles Teller revient sur les planches de Deauville avec un nouveau film après le superbe Whiplash de Damien Chazelle. Moins impliqué cependant, sa prestation reste très académique et tend plus vers celle des F4ntastiques que du chef d’oeuvre jazzy de Deauville 2014. Bradley Cooper se paie le luxe d’un caméo et n’est pas loin de voler la vedette à nos deux jeunes acteurs, n’est pas superstar qui veut !

De très bons acteurs donc et un réalisateur qui connaît son job. War dogs est un bon divertissement, classique et hollywoodien, mais avec une histoire qui gagne à être connue !

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