Cela faisait un certain temps que nous ne nous étions pas promené à Los Angeles à l’époque de la pègre…à vrai dire, il ne me semble pas me souvenir de grand-chose depuis un très beau L.A.Confidential (qui évoquait d’ailleurs la chute d’un certain…Mickey Cohen) de Curtis Hanson. Donc nous sommes dans un sens dans un « prequel » de L.A.Confidential… Alors, ça vaut le coup ? J’ai oublié de vous dire, mais le casting est une tuerie.
Synopsis
Los Angeles, 1949. Mickey Cohen, originaire de Brooklyn, est un parrain impitoyable de la mafia qui dirige la ville et récolte les biens mal acquis de la drogue, des armes, des prostituées et – s’il arrive à ses fins – de tous les paris à l’ouest de Chicago. Tout ceci est rendu possible par la protection, non seulement des hommes de mains à sa solde, mais également de la police et des hommes politiques qui sont sous sa coupe. Cela suffit à intimider les policiers les plus courageux et les plus endurcis… sauf, peut-être, les membres de la petite brigade officieuse de la LAPD dirigée par les Sergents John O’Mara et Jerry Wooters qui, ensemble, vont tenter de détruire l’empire de Cohen.
Critique
Crions-le haut et fort, Gangster Squad est un peu le plaisir coupable de ce début d’année. Plaisir coupable car on y va pour voir des beaux gosses (Josh Brolin, Sean Penn et surtout Ryan Gosling), une jolie pépée (Emma Stone), des costumes d’époque et des mitraillettes à l’ancienne qui font « tak tak tak » (comme dans la chanson de Gainsbourg). Le tout mis en scène par le réalisateur du déjanté Bienvenue à Zombieland, excusez du peu.
Autant l’annoncer de suite, on n’est pas dans le délire d’un Zombieland, ni dans le sérieux d’un L.A.Confidential. Non, on est dans une zone entre-deux, celle du blockbuster hollywoodien sympathique que l’on aime regarder au chaud d’une salle de cinéma alors que les éléments se déchaînent dehors. La réalisation est propre. On retrouve bon nombre de clichés des 50’s parfois remis au goût du jour avec plus ou moins de réussite (on pense aux séquences bullet time). Mais ça se regarde bien, avec une certaine gourmandise.
Gourmandise accrue avec un casting on ne peut plus propre : Un Sean Penn qui en fait un chouïlle trop (mais on me rétorquera que c’est dû au personnage), un Josh Brolin sérieux (comme il sait si bien le faire…comme en témoigne MIB3), une Emma Stone toujours rayonnante et un Ryan Gosling goslingesque. Ajoutez une pincé de second rôles impeccables comme Robert Patrick, Giovanni Ribisi ou Nick Nolte, et vous faites un joli cocktail ciné plaisir.
Ciné plaisir, voilà ce qui résume bien Gangster Squad. Pas le film du siècle, mais celui qui égayera votre journée.