Deux ans après le biopic The Lady, Luc Besson est de retour avec Malavita avec Robert de Niro en tête d’affiche.
Synopsis
Fred Blake alias Giovanni Manzoni, repenti de la mafia new-yorkaise sous protection du FBI, s’installe avec sa famille dans un petit village de Normandie. Malgré d’incontestables efforts d’intégration, les bonnes vieilles habitudes vont vite reprendre le dessus quand il s’agira de régler les petits soucis du quotidien…
Critique
Luc Besson rend sa copie cette rentrée avec Malavita, un film de mafia français. Enfin, si on veut. L’histoire se passe en Normandie, mais tout le casting est américain ainsi que les dialogues. Je n’aurais pas cru que les petits vieux normands parlaient aussi bien anglais… Malavita est donc à la fois une comédie familiale et un film d’action. Et c’est une bonne surprise de Luc Besson. Sans être incroyable ou mémorable, il rentre dans la case du bon film du dimanche soir, et c’est déjà pas mal.
On est évidemment content de retrouver De Niro mais il n’a pourtant pas le meilleur rôle. On peut aussi regretter de ne pas voir plus souvent à l’écran le duo De Niro/Tommy Lee Jones (qui joue le chef du FBI). Un trop petit rôle pour le génial Tommy Lee Jones ! Le reste de sa famille vaut le détour. C’est même le principal intérêt du film. La mère et les enfants ont les meilleures scènes. Ce sont eux qui doivent s’intégrer dans la vie locale et à l’école. Chose incroyable, ce doit être la première fois dans un film que les ados ne sont pas des têtes à claques. Bien au contraire, ils sont très cools. Par exemple, le garçon, à peine arrivé, repère ses amis et ses ennemis, bref un héritage de son mafieux de paternel. La famille n’hésite pas à régler les problèmes à coups d’explosions, de marteau ou de poings. Tout ce qu’on a toujours rêvé de faire sans oser passer à l’acte.
Le père ne sort pas beaucoup de chez lui et pour cause, il se découvre une vocation d’écrivain, ses mémoires bien sûr. Mais quand il sort c’est pour régler quelques « problèmes » ou participer à un débat dans un ciné-club. Et c’est là une des meilleures scènes du film. Luc Besson réalise une jolie double mise en abime. Le personnage de De Niro regarde les Affranchis (dans lequel joue De Niro au cas où certains auraient un trou de mémoire), et se voit obligé de débattre sur le film en tant que mafieux repenti, sous la houlette d’un Tommy Lee Jones dépité. Priceless !
Malavita est un bon film divertissant. On rit et on passe un bon moment, sans regarder sa montre. La fin se prête très bien a un deuxième opus et à vrai dire, on a même envie de revoir la famille Manzoni.
Et comme dirait Al Capone, « Il vaut mieux demander poliment une arme à la main que demander juste poliment».