Après le choc du premier épisode de cette saison 9, c’est avec impatience que l’on découvre la seconde partie de ce double épisode. Après le climax impressionnant du pilote, le Docteur saura-t-il nous réjouir autant ?
Attention, critique 100% spoiler
Synopsis
Il y a des endroits où le docteur ne devrait jamais aller. Quand il se retrouve dans la pire d’entre eux, sans son Tardis, ou son tournevis sonique, et avec ses meilleurs amis assassinés devant ses yeux, il ne dispose que de son intelligence pour rester en vie. Et peut-être autre chose. Quelle est le secret du Docteur? Pourquoi a-t-il vraiment abandonné Gallifrey il y a tous ces siècles? Et est-ce un secret qu’il est prêt à abandonner ?
Critique
Après le climax atteint lors de ce premier épisode, on pouvait s’attendre à un second épisode dantesque, au niveau d’un grand final comme le premier de la saison 4…où Davros (re)faisait son apparition. Mais bien que très réussi, cet épisode a cependant montré quelques lacunes.
Si la pirouette de la non-mort de Clara et Missy était prévisible (une mort trop simple, sacrebleu !), il en était moins dans la tentative de donner de la consistance au couple Davros/Docteur. Le couple Docteur/Maître est désormais évident depuis ce reboot de Doctor Who, et la présence de Michelle Gomez fait rayonner comme jamais le Maître, non seulement en tant qu’ennemi, mais aussi comme Némésis du Docteur. Ainsi, comme tout bon méchant de comics, le Docteur et Missy se connaissent, sont liés par une sorte d’amitié/haine particulière que Charles Xavier et Erik Lehnsherr ne pourraient renier…quelques millénaires d’existences en plus.
Sauf que dans cet épisode, Steven Moffat cherche en plus à créer un lien entre le Docteur et Davros. Lien qui s’apparente très clairement à celui du Joker et Batman tel qu’on peut les voir dans The Killing Joke d’Alan Moore. D’ailleurs, c’est leur isolement dans le monde et un fou rire commun qui semble les lier…tout comme dans le roman graphique de Moore. Si la scène est réussie, la confrontation éternelle entre les Seigneurs du Temps et les Daleks reste une constante de l’univers Whovian, et le doute disparaît bien vite : Oui, Davros est toujours très très méchant, et le Docteur toujours aussi malin pour contrer ses plans.
La relation Docteur/Davros s’écroule donc, nous laissant un goût de trop peu…ou pas assez dans la bouche. Moffat cherche-t-il à créer une vraie relation ? Si oui, pourquoi Davros finit-il si méchant ? Si non, pourquoi alors faire une scène aussi longue, si ce n’est pour créer une tension finalement assez peu palpable.
Bref, les règles sont respectées, le Docteur et Clara Oswald gagnent, et s’en vont à bord du TARDIS après que Skaro se retrouve anéanti, détruit par les vieux Daleks tentant de reprendre le dessus sur la jeune génération. Seul le tournevis sonique semble perdu, remplacé par des lunettes de soleil…espérons que cela ne dure pas, que serait le Docteur sans tournevis ???
J’oubliais : Missy s’en va sur une dernière terrible fourberie, fourberie d’autant plus grande que l’on sait de source sûre que Clara Oswald allait quitter la série durant cette saison 9. Car il ne faut pas l’oublier, la vraie Némésis du Docteur, c’est elle.