Netflix aura encore eu raison de moi ces dernières semaines. Je suis retombé dans le binge watching grâce à cause de cette série : Orange Is The New Black.
Et pourtant, il faut y aller pour me déclencher une addiction… J’ai lâché The Walking Dead tout comme Game of Thrones qui ne me font plus frissonner car trop consensuels ou vraiment plats.
Synopsis
Piper Chapman va dans une prison de sécurité minimale pour quinze mois car elle a transporté une valise d’argent de la drogue, dix ans plus tôt, pour son amante d’alors, Alex Vause. Elle tente de se faire à la vie en prison, entre le clanisme, les réseaux et les fortes personnalités des autres détenues.
Critique de la saison 01
Orange Is The New Black n’est pas non plus du niveau de Breaking Bad mais a de sérieux arguments pour s’imposer comme une comédie dramatique de qualité. La première saison est sortie en 2013 et est une adaptation d’un roman de Piper Kerman qui a passé un an dans une prison pour femme aux Etats-Unis.
Dans la série, on retrouve donc Piper Chapman, une brillante jeune fille rattrapée par son passé de délinquante. D’un naturel oscillant entre la jeune femme ingénue qui fait des gaffes et la blonde intelligente (du moins plus que ses codétenues), Taylor Schilling a trouvé un rôle en or. Elle incarne à la perfection Piper Chapman, qui semble bien perdue dans cet univers carcéral qui ne ressemble en rien à sa vie idyllique d’avant avec Larry Bloom (Jason Biggs de American Pie), son compagnon.
Elle a 15 mois à tirer à l’ombre aux côtés de femmes qui semblent bien mieux maîtriser les codes de la prison qu’elle. Sur les 50 détenues de la prison de Litchfield, une dizaine est mise en avant. Tour à tour louves solitaires, chefs de gangs, marginales, tous ces personnages féminins sont forts en caractère et attachants, même lorsqu’ils seraient plutôt détestables. Car les scénaristes arrivent toujours à mettre en avant une histoire personnelle qui renforce le personnage et tend à expliquer son comportement actuel. Vous allez finir par aimer ces femmes, pourtant condamnées pour des crimes, et par vous ranger de leur côté contre cette institution qu’est la prison.
D’ailleurs, le casting est excellent ! Et même si les prisonnières paraissent parfois caricaturales, elles ne sont rien à côtés des gardiens de la prison. Ce sont elles et eux, les matons, qui sont finalement les clowns de la série. Pour incarner ce métier ingrat, on retrouve beaucoup d’acteurs de seconde zone issus du monde des séries TV : Michael J. Harney, Nick Sandow, Pablo Schreiber… Ils sont tout aussi bons que les détenues alors que pourtant dans un registre beaucoup plus comique. Le fameux Pornstache pourrait entrer dans la légende des gardiens de prison vicieux/dégueu.
La force principale de cette série réside dans ses personnages originaux et une interprétation juste (rarement surjouée). Il règne dans cette prison une ambiance étrangement comique et légère qui contraste fortement avec la gravité du monde extérieur et libre. En effet, chaque épisode est ponctué de flashback racontant l’histoire de l’une des détenues ou du présent de l’un des gardiens. Alors que la prison est la zone comique de la série, le monde extérieur est grave, sombre et triste. A aucun moment Orange Is The New Black tombe dans la surenchère de pathos, le ton est juste et se focalise sur le vécu des prisonnières avant leur incarcération. Pas de scène d’action musclée, pas de violence exacerbée : la priorité est donnée aux émotions.
Bilan : Netflix a réussi à produire une série réellement originale et je me jette corps et âme dans la saison 02.
Et au fait, pour ceux qui se demande ce que veut dire le titre de la série : Orange Is The New Black, voici une explication ! Il s’agit en fait d’une référence à la mode. Lorsque « quelque chose » is the new black, cela signifie que c’est « à la mode ». Le mot Orange est donc en référence à la couleur des tenues des nouvelles détenues !